Le « parti au pouvoir » a-t-il vraiment fait incendier le bus de Serge Espoir Matomba ?

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Après l’incendie de son bus, survenu le 29 septembre dernier, Serge Espoir Matomba, le candidat à l’élection présidentielle du Parti Uni pour la Rénovation Sociale accuse le RDPC d’être derrière l’incident. Dans communiqué rendu public le même jour, le porte-parole du candidat annonce que « Monsieur Serge Espoir Matomba, Premier secrétaire du PURS et candidat à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 ainsi que sa caravane ont été victimes…d’une attaque par des éléments encore non-identifiés, après que vendredi, des menaces signalées aux autorités aient été proférées par des individus se réclamant du parti au pouvoir ».

Dans le document, le PURS semble s’étonner de ces attaques et de ces méthodes d’intimidation sur sa caravane, alors que « jusqu’ici, la marque de fabrique du PURS (est de rester Ndlr.) volontairement éloigné des provocations inutiles et des joutes verbales et focalisé à expliquer son programme politique aux citoyens électeurs ».

A une semaine des élections, le parti en appelle à une mobilisation autour de ce phénomène d’insécurité maintenu autour des candidats et leurs caravanes. Il « appelle les autorités gouvernementales et l’Etat à assurer la sécurité des candidats ainsi que les membres de leurs équipes respectives afin de garantir un déroulement harmonieux de la campagne ». Pour ce qui est de l’attaque de samedi, le PURS demande à l’Etat de tout mettre en œuvre afin que les responsables de l’attaque de sa caravane soient identifiés et mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes.

Selon le Parti Uni pour la Rénovation Sociale, cette attaque n’est pas la première perpétrée contre ses installations. Il y a un peu plus de 11 mois, très exactement « le 03 décembre 2017, le PURS a été la cible d’attaques terroristes dans les locaux abritant son quartier général à Douala », rappoelle le parti de Serge Espoir Matomba.

Ce n’est pas la première fois, depuis le lancement de la campagne présidentielle, que la caravane d’un parti politique est la cible d’individus revendiquant l’appartenance au RDPC. Plusieurs fois, les candidats Cabral Libii et Maurice Kamto ont rencontré l’hostilité d’individus revendiquant l’onction des autorités administratives locales à l’entrée de certaines localités. C’est le cas notamment de la ville de Bangangté, où les deux candidats ont dû contourner les barrières, ou utiliser les moyens du bord pour poursuivre leur meeting.

Le dernier événement date de ce dimanche. Des sympathisants, en route pour suivre le meeting du candidat Maurice Kamto ont été bloqués par des barrières policières érigées en aval du Stade Omnisports. Des informations non-confirmées par la police, et sur lesquelles le staff du candidat à l’élection présidentielle n’a pas souhaité s’attarder.

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