Parmi les camerounais partis prendre part au Forum de Marrakech pour la sécurité routière, il est le seul représentant d’une entreprise privée. Paul Alain Beyeme, Responsable sécurité routière du groupe SABC (Société anonyme des Brasseries du Cameroun) dit être allé au pays de Mohammed VI pour voir comment les géants de la distribution comme notre SABC nationale font pour éviter les accidents de la circulation. Mais avec une expérience de 70 ans passées ans le secteur de la distribution des boissons, il ne fait aucun doute qu’il aura son mot à dire pendant les travaux de cette grand-messe continentale. Faut-il le rappeler, l’entreprise qui l’envoie au Forum de Marrakech utilise 1 000 camions tous les jours, qui transportent trois millions de bouteilles. Entre deux séances de travail, Paul Alain Beyeme a bien voulu nous donner le pouls des travaux de Marrakech.
Vous faites partie de la délégation camerounaise partie prendre part au premier Forum africain de la sécurité routière. Quels sont les objectifs de ce forum ?
Les objectifs de ce forum sont notamment de créer un cadre africain de réflexion sur la sécurité routière en Afrique ; de promouvoir la prise en charge de la sécurité routière en Afrique pour atteindre les objectifs de la décennie d’action 2011-2020 ; et de Réunir les institutions et organismes gouvernementaux, les experts, les acteurs économiques, les entreprises publiques et privées, les ONG du continent africain œuvrant pour la sécurité routière.
Si vous parcourrez le site Internet du Forum vous verrez qu’il est également question de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de sécurité routière dans le continent africain ; de promouvoir la coopération entre pays africains dans le domaine de la sécurité routière ; et de développer les échanges et les relations entre les opérateurs économiques africains dans le domaine de la Sécurité Routière.
Enfin, la rencontre va permettre d’inciter aux investissements dans les différents secteurs liés à la sécurité routière ; de promouvoir l’intégration des nouvelles technologies dans la gestion et le management de la sécurité routière en Afrique ; de mutualiser et capitaliser sur les expériences des ONG pour servir de relai pour l’ancrage des valeurs dans les sociétés en Afrique ; et d’étudier les mécanismes de création et de mise en œuvre d’un observatoire africain de sécurité routière.
Que peut attendre le Cameroun de cet événement ?
Il faut déjà dire que le Cameroun assiste pour la première fois à ce type de Forum. Nous venons de recevoir très récemment l’évaluation de notre système de sécurité routière par le représentant du Secrétaire général de l’Onu chargé des questions de sécurité routière, Jean Todt. Nous nous attendons à la mise en application, à la prise des résolutions vis-à-vis des actions de la Décennie d’actions 2011-2020 pour la sécurité routière.
Le Cameroun peut s’attendre à ce que les résolutions proses par toutes les réunions organisées préalablement soient confirmées lors de ce forum par la participation au plus haut niveau des spécialistes, et de tous ceux qui chapeautent la sécurité routière. Non seulement au niveau de l’Afrique, mais également au niveau du monde entier.
Qui sont ces camerounais qui composent la délégation camerounaise à ce 1er forum africain de la sécurité routière qui a débuté hier à Marrakech (Maroc) ?
La délégation camerounaise est constituée d’une part des officiels camerounais. C’est-à-dire le ministre des Transports et toute sa délégation. Notamment le Directeur des Transports routiers. Et d’autre part par le secteur privé. Représenté par une seule entreprise, les Brasseries du Cameroun. Enfin, la délégation des organismes de la société civile. Représentée par les associations, les ONG et autres personnes venues du Cameroun.
Ce forum se tient dans un contexte particulier. Marqué par un regain d’intérêt à la fois des pouvoirs publics et des acteurs du secteur privé pour les questions de sécurité routière. Quel message comptez-vous porter à cette grand-messe continentale ?
Le massage que nous voulons porter à cette grand-messe continentale est déjà de savoir que les résolutions prises pour la décennie d’actions 2011-2020 sur la sécurité routière pour la décennie d’actions soit effectivement mise en pratique. Mais aussi plaider pour que le Cameroun ratifie les conventions de sécurité routière qui attendent encore sa signature. Je dois rappeler que le Cameroun n’a ratifié que deux conventions sur les six qui existent. Ce qui pose un problème pour le déploiement des organismes dans notre pays.
Interview avec Frégist BERTRAND
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