Mora-Dabanga-Kousseri : Le Génie militaire donne des assurances aux membres du Comité de suivi

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Crédit photo: Génie militaire

La première session du Comité de suivi du projet de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri a eu lieu ce 11 décembre à Yaoundé. Elle était présidée par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense, et Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics.

L’ordre du jour a porté sur l’état d’avancement de cette route longue de 212 kilomètres, destinée à faciliter le transport sur le corridor Douala-Ndjamena. Les participants ont également fait le point des financements. Pour rappel, le projet est financé à hauteur de 70 milliards de FCFA par la Banque mondiale.

Cette première session se tient un mois, presque jours pour jours après la visite, au Cameroun, d’une mission de la Banque mondiale. Les équipes conduites par Pierre Bonneau ont notamment visité le chantier pour toucher du doigt les difficultés à l’origine du retard accusé par le Génie militaire.

En effet, suite à des retards observés sur le chantier, dus notamment à l’insécurité (Boko Haram) dans cette partie du pays, le projet est suspendu en 2014, et le contrat liant le maître d’œuvre résilié. Pour poursuivre les travaux sur ce projet intégrateur, le choix est porté sur le Génie militaire. Le gouvernement compte sur sa double position. Sa capacité à construire, et sa capacité à maintenir la sécurité sur le chantier.

Depuis sa relance il y a six mois, le chantier avance, mais visiblement pas au goût de la Banque mondiale. La première phase, qui porte sur l’installation et la mobilisation du personnel est avancée, mais pas achevée. Les bases chantiers de Waza et Mora sont en cours de réalisation. La carrière est identifiée, et les travaux d’extraction de granulats ont démarré.

Mais à 22 mois de la date de livraison du chantier, le Génie militaire a encore beaucoup à faire. Il faut réaliser les travaux de terrassement de la chaussée, démarrer les travaux de pose des buses, et les travaux d’assainissement sur ce tronçon long de 212 kilomètres, avec un contournement de la ville de Kousseri long de 7 km.

« Je pense que le retard peut être rattrapé, que les parties prenantes sont animées des meilleures intentions possibles. Bien évidemment 200 km de route ce n’est pas une petite affaire. C’est quelque chose de compliqué et la situation de terrain la complique encore plus mais l’état d’esprit est là, les moyens sont là pour réussir », avait réagi Pierre Bonneau, le Chargé de Projet de la Banque mondiale à la sortie d’une séance de travail avec le ministre des Travaux publics en novembre dernier. Un état d’esprit rappelé par Jackson Kamgain, aux membres du Comité de suivi du projet de réhabilitation.

 

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