La mise en œuvre du Contrant de désendettement et de développement (C2D) au Cameroun est presque souvent associée aux investissements dans les secteurs comme la santé, l’éducation, l’agriculture, ou encore l’environnement et les forêts. Pourtant, depuis le lancement de cette initiative issue de l’annulation de la dette camerounaise (vis-à-vis de la France), les infrastructures de transport occupent une place importante.
Dans le cadre des deux premiers C2D par exemple, la mise en œuvre des contrats de ville signés entre l’Etat et les communautés urbaines a permis de mobiliser des financements. L’argent a par permis d’appuyer les travaux de réhabilitation et d’amélioration des réseaux de voiries dans les communautés urbaines de Douala et Yaoundé. Mais aussi celles de Bafoussam, Bertoua et Garoua.
Six projets phares ont notamment bénéficié des financements issus du C2D. Le projet de réhabilitation du Carrefour de la Douche municipale à Douala et de l’échangeur simplifié à Yaoundé. Le projet de construction du 2e Pont sur le Wouri (Photo-financé partiellement par le C2D). Et le projet de réhabilitation des routes réhabilitées pour le réseau viaire de Douala (Bonabéri, avenue Roger Milla).
A ce premier groupe de trois projets, peuvent s’ajouter : le projet de réhabilitation des routes (Mimboman et Briqueterie) pour la mobilité urbaine de la ville de Yaoundé ; et le lancement des activités de drainage pluvial dans la ville de Douala.
Enfin, toujours dans le cadre du financement des infrastructures routières, les fonds issus du C2D ont contribué au lancement des activités préparatoires (études pour l’aménagement des espaces publics, des espaces verts et des voiries urbaines, acquisition des équipements marchands, etc.) pour les villes de Garoua, Bafoussam et Bertoua, pour ne citer que celles-là.
En dehors des deux grandes capitales régionales, le C2D a permis, au niveau routier, l’amélioration de l’état de nombreuses pistes rurales et d’ouvrages. A savoir : 125 ouvrages d’art construits dans les réseaux routiers Sud, Ouest, et Nord. Et la réhabilitation de 170 kilomètres de pistes rurales dans les zones côtières.
Selon l’institution coordonnée par Berthe Jeanine Tsafack « Maîtriser le développement urbain et améliorer le cadre et les conditions de vie des populations en milieu urbain d’une part et relever le niveau des investissements en infrastructures routières compte tenu des besoins importants en la matière et de la nécessité de promouvoir les activités socio-économiques dans les campagnes et les villages d’autre part constituent des axes importants du C2D ».
Pour rappel, le C2D est une initiative pour les pays pauvres très endettés lancée sur proposition de la France en 1996. Le souci ici était de prolonger la dynamique de développement, au-delà du point d’achèvement.
Dans le cadre des C2D, les parties fixent, de commun accord, un montant de dettes à rembourser par le pays bénéficiaire à la France. Les remboursements sont ensuite directement restitués aux pays sous forme de subventions mobilisables pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Dans le cadre du Cameroun, le Contrat de désendettement et de développement est le plus important programme d’annulation et de reconversion de dette extérieur mis en place par la France. Au cours des deux premiers C2D (2006 et 2011), plus de 566 milliards de FCFA ont été réinvestis dans les projets de développement. Soit 352 milliards pour le premier, et 214 milliards pour le second.
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