On en sait un peu plus sur la prise en charge des victimes de la catastrophe d’Eséka du 21 octobre 2016. Selon les informations obtenues par bougna.net, sur les 80 personnes décédées (sources officielles), 72 dossiers en réclamation ont été introduits. Lesquels ont abouti à l’indemnisation de quarante-deux 42 personnes au 31 décembre 2018.
S’agissant des 745 personnes blessées, notre source apprend que 571 dossiers de demande de remboursement des frais médicaux ont conduit à l’indemnisation 564 personnes. Ce qui représente 75,7% de personnes indemnisées sur les 745 blessés. Et un peu plus de 98,7% des dossiers de demande traités par CAMRAIL.
Selon Jean Pierre Soh, le Secrétaire général du ministère des Transports, « les dispositions nécessaires ont été prises par l’Etat et le Concessionnaire CAMRAIL, pour le suivi des dossiers de réclamation de cinq des sept personnes disparues déclarées ». Ces dossiers sont encore en cours de traitement.
Dernière information au sujet de la prise en charge des victimes de la catastrophe d’Eséka, la situation des dossiers portant sur le préjudice matériel. Au 31 décembre 2018, tous les 801 dossiers introduits ont connu un dénouement définitif.
Pour rappel, au cours du procès en correctionnelle ouvert au Tribunal de Première instance d’Eséka, Jean Louis Salviat, l’expert commis par CAMRAIL a soutenu la thèse d’un épuisement des freins. Ce qui a entraîné une défaillance du système de freinage au moment de l’accident. Une façon pour l’expert de renvoyer le tort sur CSR Nanjing, le constructeur des wagons acquis à la suite d’un avis d’Appel d’offres lancé en 2010.
Dans son verdict rendu le 26 septembre 2018, le tribunal de première instance d’Eséka avait déclaré CAMRAIL coupable d’« pour homicide, blessures involontaires et activités dangereuses ».
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