Un peu plus de trois ans après l’organisation, à Nsimalen, d’un un atelier de sensibilisation sur la préservation des réserves foncières de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, les habitudes semblent avoir la peau dure.
Ce 09 février 2021, au cours d’une descente sur le terrain, Paule ASSOUMOU Epouse KOKI, la Directrice générale de la CCAA a constaté la présence, dans le domaine aéroportuaire, de constructions illégales, et d’autres activités.
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La gendarme du secteur aérien a également observé la présence, dans certaines zones situées hors du domaine aéroportuaire, d’activités qui pourraient impacter négativement la sécurité des avions dans l’aéroport.
Au cours de la séance de travail tenue avec l’ensemble du personnel de Nsimalen et les responsables, Paule ASSOUMOU Epouse KOKI les a invité à veiller au grain face à l’envahissement du domaine aéroportuaire, et à travailler en toute collaboration avec les administrations présentes pour arrêter cette gangrène et afin de bien mener à bien nos missions.
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Bon à savoir, en 2015, un rapport d’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) classait les aéroports internationaux du Cameroun, à l’instar de celui de Yaoundé-Nsimalen comme à haut risque en raison des intrusions de la population sur la piste d’atterrissage ainsi que l’envahissement des réserves foncières de ces aéroports.
Bien que des travaux de sécurisation des zones aéroportuaires aient été menés par la CCAA au cours de ces cinq dernières pour réduire le risque d’intrusion des populations, la situation reste préoccupante.
Les activités agricoles et les déchets ménagers attirent par exemple les oiseaux qui mettent en danger la sécurité des avions. Dans une interview accordée à bougna.net en février 2018, Paule ASSOUMOU Epouse KOKI expliquait la nécessité de sauvegarder le domaine aéroportuaire.
« Même si les populations n’occupent pas forcément le terrain, elles mènent parfois des activités comme les champs, ou comme lieu de pâturage pour leurs bétails. Ça aussi c’est une vraie menace pour les aéroports. Si nous avons des cultures vivrières autour des aéroports, il y a une attraction d’oiseaux. Si nous avons des ordures ménagères, il y a une attraction d’oiseaux. On sait bien que les oiseaux constituent une menace majeure pour la sécurité de l’aviation. Si les populations pratiquent l’élevage, on a des périls animaliers. Parfois, les animaux traversent. Ce sont toutes ces activités des populations trop proches des aéroports qui gênent énormément l’aviation civile », avait-elle déclaré.
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