Selon l’Institut National de la Statistique (INS), l’explosion des coûts du transport maritime ont contribué à entretenir les tensions inflationnistes au Cameroun au premier semestre 2021. Le bras séculier de l’Etat en matière de production des données statistiques justifie cette perception par le décalage entre les prix des biens importés et les prix des biens locaux.
Entre janvier et juin 2021, l’indice des prix dans le secteur des transports (en base 100) est passé de 126,8 à 127. Par rapport au premier semestre 2020, les prix du transport ont progressé de 0,4%, relève l’INS dans son rapport sur l’ « Evolution de l’inflation au cours du premier semestre 2021 ».
En comparant les prix des produits importés à ceux produits localement, l’INS est formel. « Les prix des biens importés ont progressé de 3,0%, après +1,9% en 2020. Parallèlement, les prix des biens locaux décélèrent (+2,3%, après +2,7% en 2020) »
Pour mieux mesurer l’impact de ces tensions inflationnistes, il faut rentrer dans le panier de la ménagère. Selon l’INS, le riz, la farine de blé, les agrumes (citron, orange), le maquereau congelé, tous des produits largement dépendant des importations, ont vu leurs prix évoluer.
La cause est simple. « La restriction des exportations des pays d’importation pour assurer leur approvisionnement domestique est un dysfonctionnement provoqué par la pandémie et ayant eu pour corolaire la hausse des prix des produits importés ».
Pour le reste de l’année, l’Institut National de la Statistique n’est pas moins pessimiste. « Le risque d’aggravation de l’inflation importée n’est pas à écarter si les hausses de prix des produits alimentaires constatées sur le marché mondial reprennent après le repli modéré observé en fin juin 2021 ».
Pour l’INS, la hausse des prix des produits locaux s’expliquerait par la contraction de l’offre en liaison avec les mauvais rendements agricoles liés aux changements climatiques à l’Est, et à la crise socio-politique dans le NoSo.
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