Le président russe Vladimir Vladimirovitch Poutine, a promulgué, le 14 mars dernier, une loi autorisant l’immatriculation, par les compagnies aériennes russes, des avions qu’elles louaient (avant la crise) aux firmes occidentales, informe la chaîne de télévision française TF1.
Une décision rendue, après le blocus aérien de la Russie décidé par les pays européens et américains, au lendemain de l’assaut lancé par la Russie en Ukraine en il y a plus de deux mois.
« Ce que nous avons décidé, c’est que les Airbus et Boeing en location resteront en Russie, ils seront ré immatriculés en Russie, assurés par une société russe et nous les exploiteront jusqu’à ce que nous ayons notre propre flotte de ligne » a annoncé Iouri Borissov, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, le 31 mars.
Une décision qui soulève un tollé en Occident, surtout qu’elle touche directement environ 500 avions, et crée un manque à gagner d’environ 9 milliards d’euros (environ 5 903 milliards de FCFA).
« Vol », « casse du siècle dans l’aviation », en occident, les superlatifs pour qualifier cette décision de Vladimir Poutine ne manquent pas de créativité. Notamment parce que malgré la demande des européens à récupérer leurs aéronefs, la Russie n’a accédé qu’à très peu.
Riposte occidentale
La voix de l’Union européenne a notamment été portée par Henrik Hololei, le directeur général du Transport à la Commission européenne. Sur le site Internet de TF1, il a clairement jugé déclaré que la Russie a « volé » ces biens. Y compris « les lois sur le transport aérien international, et la loi fondamentale de l’aviation civile, la convention de Chicago (que la Russie Ndlr.) a gravement violé ».
Face à Boeing et Airbus qui ne fournissent plus les pièces de rechange, n’assurent plus la maintenance, ni les visites de contrôle obligatoire, comment la Russie compte-t-elle exploiter ces appareils ?
Eh bien, avec l’expertise russe, répond Cyril Kondratenko, expert en sécurité aéronautique. « …aujourd’hui, avec la maintenance minimale qu’on peut faire ici en Russie, les avions peuvent encore voler à peu près 6 mois, et dans le meilleur des cas, environ deux ans », déclare-t-il au micro du 20H de TF1.