Depuis juin 2022 dernier, le Cameroun a adhéré au Répertoire OACI de Clés publiques (RCP OACI) des documents de voyage électroniques lisibles à la machine et le partage des coûts connexes. Il s’agit d’une base de données centrale qui contient des informations sur les voyageurs.
L’information a été rendue publique ce 1er octobre par Jean Ernest Masséna Ngalle BIBEHE, le Ministre des Transports. C’était au cours de l’allocution donnée au nom du Gouvernement de la République du Cameroun à la 41ème session de l’Assemblée de l’OACI qui se tient à Montréal (Canada).
A lire sur bougna.net : L’OACI et la CCAA veulent relever le niveau de contrôle des passeports dans les aéroports du Cameroun
Pour le ministre des Transports, cette adhésion du Cameroun au Répertoire OACI de Clés publiques « lui permet d’accéder aux données des voyageurs et faciliter les procédures des postes aux frontières dans les aéroports ».
Cinq ans de préparation
C’est le 04 décembre 2018, que le Cameroun décide de renforcer son dispositif de contrôle et d’identification des passagers. Bien que disposant déjà d’un passeport biométrique, le pays n’avait pas de système fiable permettant d’accéder aux données inscrites sur ces documents de voyage.
A cette date, Yaoundé accueille une équipe d’experts de l’OACI. L’équipe conduite par Christiane DerMarkar, Officer Public Key Directory à l’OACI, profite de son séjour dans la capitale politique pour animer un séminaire portant sur « la Stratégie Traveller Identification program (TRIP) de l’OACI et le répertoire à Clé publique-Public Key Directory (RCP-PKD ».
Il s’agit d’« Examiner la stratégie du Programme OACI d’identification des voyageurs (TRIP), et faire connaissance des éléments fondamentaux de la stratégie de lutte contre les vulnérabilités dans la gestion de l’identification, l’amélioration de l’efficacité des contrôles aux frontières avec le défi de faire collaborer les différents acteurs nationaux », expliquait alors Christiane DerMarkar, dans une interview accordée à l’époque à BOUGNA.
Le Répertoire OACI de Clés publiques « est un moyen de lutte contre le terrorisme. Il est nécessaire pour nous d’avoir des informations sur les individus qui sont en train de perpétrer des actes partout dans le monde, et qui sont susceptibles de se retrouver sur notre territoire. Il ne s’agit pas seulement de faire des contrôles de sûreté dans les aéroports. Il s’agit aussi de maîtriser l’information des passagers et de tous ceux qui font leur voyage sur nos aéroports », avait ajouté Rémy OSSONG ONANA, le Directeur Sécurité et de la facilitation à la CCAA.
2023 était l’objectif fixé par les autorités camerounaises pour remplir les conditions fixées par l’OACI, et, ainsi adhérer audit répertoire. Le Cameroun a donc en quelque sorte atteint cet objectif.