L’OACI et la CCAA veulent relever le niveau de contrôle des passeports dans les aéroports du Cameroun

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Crédit Photo: Radio Okapi

Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le Ciel camerounais présente un niveau de sûreté au-dessus de la moyenne. Le dernier rapport d’audit mené en avril 2018 dernier montre qu’en matière de sûreté et de sécurité, le Cameroun est au niveau de 70, 79%. Une note au-dessus de la moyenne mondiale qui est d’environ 70%.

Malgré cette bonne note, le système de contrôle et d’identification des passagers à l’arrivée et au départ du Cameroun est à parfaire. Par exemple, bien que le passeport camerounais soit biométrique, il n’existe pas de système fiable permettant d’accéder aux données inscrites sur ces documents de voyage. Une faille qui fait du ciel camerounais un espace encore propice à la criminalité transfrontalière.

Depuis le 04 décembre 2018, Yaoundé accueille une équipe d’experts de l’OACI. L’équipe conduite par Christiane DerMarkar, Officer Public Key Directory à l’OACI, a notamment animé un séminaire portant sur « la Stratégie Traveller Identification program (TRIP) de l’OACI et le répertoire à Clé publique-Public Key Directory (RCP-PKD). Un atelier co-organisé par l’OACI et la Cameroon civil aviation authority (CCAA)

Plus simplement, il s’agissait d’« Examiner la stratégie du Programme OACI d’identification des voyageurs (TRIP), et faire connaissance des éléments fondamentaux de la stratégie de lutte contre les vulnérabilités dans la gestion de l’identification, l’amélioration de l’efficacité des contrôles aux frontières avec le défi de faire collaborer les différents acteurs nationaux », a expliqué Christiane DerMarkar, Officer Public Key Directory à l’OACI.

Crédit Photo: bougna.net

Cet atelier est le point de départ du processus d’inscription du Cameroun au répertoire de la Clé publique de l’OACI. A l’issue de cet atelier, le Cameroun doit pouvoir mettre en place un système de mutualisation des actions de toutes les administrations impliquées dans le processus de production du passeport.

Objectif : créer une base de données commune qui sera interconnectée entre toutes les administrations impliquées dans le domaine de l’identification nationale en général et en particulier, dans le domaine de la production et la sécurisation des documents de voyage lisibles en machines (DVLM).

« Cet atelier s’inscrit dans la perspective de satisfaire aux engagements de la mise en œuvre de la Déclaration et des objectifs de Windhoek sur la sûreté et la Facilitation en Afrique centrale du 07 avril 2017 », a précisé Rémy Ossong Onana, Directeur Sécurité et de la facilitation à la CCAA.

Pour rappel, le Cameroun n’est pas le seul pays non-inscrit dans le Répertoire de la Clé publique de l’OACI. A ce jour, environ 30% des Etats membres de l’OACI y sont inscrits. Au cours de la Conférence des ministres en charge de la sûreté de l’aviation civile et la facilitation en Afrique organisée par la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), les participants avaient notamment adopté l’objectif d’atteindre le seuil de 70% des pays inscrits à l’horizon 2020, et 100% à l’horizon 2023.

 

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