Dans son rapport 2021 sur la corruption au Cameroun, la CONAC classe le secteur du transport routier dans le Top 10

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La Commission Nationale anti-Corruption (CONAC) a rendu public son rapport « Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2021 ». Un document de 250 pages présenté à Yaoundé ce vendredi, 11 novembre 2022.

Il ressort de ce rapport qu’en 2021, 6705 dénonciations sont parvenues à la CONAC. Dont dont 2 694 provenant des appels à travers le numéro vert (1517), 3 879 requêtes reçues via les de courriers administratifs, 77 des courriers électroniques et 55 du numéro WhatsApp.

Parmi les secteurs les plus cités par les dénonciateurs, et répertoriés par la Commission Nationale anti-corruption, le secteur des Transports apparaît au 10e rang des dénonciations faites à travers la ligne verte.

Ligne verte

Faux et détournement des fonds dans la vente des tickets de péage ; usage de faux et extorsion de fonds aux camionneurs dans les stations de pesage ; arnaque des automobilistes ; corruption dans les auto-écoles ; corruption dans les examens de permis de conduire ; et faux et usage de faux dans les bureaux des transports sont les plus recensées.

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Des dénonciations faites, malgré les importantes activités menées dans le secteur. Le renforcement des capacités des acteurs du Secteur des transports à la lutte contre la corruption au Cameroun (25 et 26 février) à Mbandjock et Obala. Et la tenue, à l’Assemblée Nationale, d’une séance plénière sur la prévention et la sécurité routières.

« Sur invitation du Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale, la CONAC a pris part, le 23 mars 2021, en qualité d’Observateur, à une séance plénière spéciale de l’Assemblée Nationale sur la prévention et de la sécurité routière, initiée par le Réseau des Législateurs camerounais pour la sécurité routière, LÉGIS-SÉCUROUTE », rappelle l’organisme présidé par Dieudonné Massi GAM’S.

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Il précise que « Ladite séance a eu lieu sous la présidence du 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Hilarion Etong. L’objectif était de faire l’état des lieux de la Sécurité Routière au Cameroun en vue de revisiter les textes juridiques en vigueur ».

WhatsApp

S’ils n’ont pas tous utilisé la ligne verte, les dénonciateurs de cas de corruption dans le secteur des transports ont également utilisé la ligne WhatsApp. Selon la CONAC,  les dénonciations via WhatsApp sont dans le TOP7. Principalement sur des cas de « corruption dans les Auto-écoles ».

Par courrier électronique enfin, sur les 77 courriers reçus par la CONAC, une partie portait sur l’arnaque des usagers par les « facilitateurs-porteurs » à l’aéroport.

De manière globale, le rapport de la CONAC montre une grande porosité du secteur des transports aux actes de corruption. Dans un tableau sur « l’état des dénonciations reçues à la CONAC en 2021 », on observe une sensibilité dans la gestion des postes de péage routiers (15 cas), la gestion des postes de pesage routiers (18 cas).

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