Annoncé pour fin 2022 par les membres du consortium Bestway/AustSino, le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba débutera finalement cette année 2023. L’annonce a été faite par Paul BIYA, Président de la République, dans son traditionnel message à la nation du 31 décembre 2022.
Le Président de la République, qui s’exprime ainsi sur le sujet pour la première fois depuis la signature du contrat de partenariat entre le consortium sino-camerounais et l’Etat du Cameroun (c’était le 25 février 2022), compte sur ce projet pour booster la contribution du secteur minier aux recettes de l’Etat.
« Les retombées attendues sont immenses, dans la mesure où notre pays bénéficiera, entre autres, d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres entre Nabeba au Congo et le Port de Kribi, où sera édifié un terminal minéralier », déclare-t-il.
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A l’heure actuelle, bien que le Cameroun dispose d’un sol immensément riche en ressources minières, le secteur minier, hors pétrole, ne contribue qu’à hauteur de 1% du Produit Intérieur Brut.
Le projet
Pour comprendre l’intérêt que porte le Chef de l’Etat sur le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba, il faut analyser les projections faites par les entreprises du consortium à court et moyen terme.
Le contrat de partenariat Public-Privé étalé sur 50 ans intègre aussi une concession portuaire (construction d’un terminal minéralier) appartenant au régime des concessions portuaires réglementées du port de Kribi.
Dans une interview accordée à BOUGNA en février 2022, Alexandre MBIAM, Chief Managing Officer de Bestway Finance Ltd comptait commencer la construction du projet Mbalam-Kribi à fin 2022, « avec pour objectif d’être en exploitation d’ici à fin 2025 ».
« C’est un objectif ambitieux qui permettra, pour la zone CEMAC dans son ensemble, et pour le Cameroun et le Congo en particulier, de devenir le 5e plus gros producteur de fer de la planète », avait-il alors expliqué.
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Avant d’ajouter que « Avec pour commencer un objectif d’atteindre cinq millions de tonnes par an, avec trois mines au niveau de la république du Congo (Avima, Badondo et Nabeba), et le chemin de fer de plus de 600 km reliant ces lignes-là au Port de Kribi à Lolabé, pour être précis. Ajouté à cela, le terminal minéralier que nous allons bâtir au sein dudit port ».
Retombées
Les 9,3 milliards de dollars (autour de 5 759 milliards de FCFA) que compte investir le consortium sur les trois sites miniers de Avima, Badondo et Nabeba devraient générer 20 000 emplois directs, avec des retombées fiscales, estimées à plusieurs milliards de dollars en tout sur la durée du projet.
« Le projet devrait aussi permettre l’ouverture d’un corridor qui facilitera le développement d’autres gisements miniers tout le long du territoire camerounais et congolais. Et, au-delà de cela, la naissance d’industries dans l’automobile, l’aviation, la marine marchande dans ces pays-là. Ce qui créera un boom de l’emploi et de l’économie. C’est pour cela que nous parlons d’un projet qui va permettre d’avancer dans la vision d’émergence du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA », avait conclu Alexandre MBIAM.
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