Louis Paul MOTAZE, le Ministre des Finances (MINFI) à, a précédé ce lundi, 16 janvier 2022, au lancement du budget au titre de l’exercice 2023 dans la région du Littoral. Un événement devenu traditionnel, au cours duquel l’argentier de l’Etat a profité de l’occasion offerte pour présenter la part réservée à la région dans le projet de performance de l’Etat.
Selon Louis Paul MOTAZE, « la Région du Littoral, dans ses deux composantes, Littoral 1 et Littoral 2, en prend une bonne part, avec une enveloppe de presque 100 milliards de FCFA comprenant des dotations à gestion centrale et des dotations à gestion déconcentrée ».
Cette enveloppe est dédiée à la poursuite et à l’achèvement des divers projets de seconde génération engagés dans les secteurs de la Santé, de l’agriculture et des infrastructures, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations de la Région.
Parmi ceux-ci, l’aménagement de l’entrée Est de la ville de Douala, y compris la construction d’un second pont sur la Dibamba ; l’aménagement du débarcadère et du marché de poisson de Youpwè ; la réhabilitation du pont sur le Wouri ; et les travaux de bitumage de la route Douala-Bonepoupa et Bonepouba-Yabassi (voir tableau).
« Ces diverses dotations sont la preuve de la volonté des pouvoirs publics de parachever dans les meilleures conditions de réalisation, les grands projets initiés dans la région et d’en démarrer de nouveaux, conformément aux objectifs de la SND30 », a-t-il déclaré.
Faible exécution du BIP
Si la région du Littoral démarre l’année avec autant de financements, l’Etat, à travers le Ministre des Finances, attend d’elle une utilisation optimale des ressources allouées dans le cadre du Budget d’Investissement Public.
Au cours de l’année 2022, le taux d’exécution du BIP se situait au 30 novembre à 50%. La pire performance de ces trois dernières années. Pour rappel, en 2021, le BIP avait été exécuté à hauteur de 66%, et en 2020, il n’avait pas dépassé les 59 %.
Lire aussi : Au 30 septembre 2022, le taux d’engagement du BIP établi à 56,1 (CIEP)
Une performance qui trouve une justification dans « l’insuffisante appropriation des procédures par certains acteurs de la chaine d’exécution du budget (Maîtres d’ouvrage, Maitres d’ouvrage-délégués), et le dysfonctionnement des certaines commissions de passation des marchés », explique le Ministre des Finances », déplore le Ministre des Finances.
A cela, le MINFI ajoute « la non implication des ingénieurs de l’Etat dans le suivi des projets, et de l’insuffisante implication des maires dans le suivi des investissements de leurs Collectivités ».
Appareil étatique
Même s’il reconnaît que dans ces retards l’Etat doit tirer sa part de responsabilité. « le démarrage de l’exécution du budget 2022 quelque peu ralentie du fait des conséquences de l’entrée en vigueur de la nouvelle nomenclature budgétaire et du Plan Comptable de l’Etat sur les applicatifs de gestion budgétaire et comptable de l’Etat (PROBMIS et PATRIMONY) ».
Une situation maitrisée à temps, donnant ainsi la possibilité à chaque acteur de jouer pleinement son rôle dans le processus d’exécution de la dépense publique. Aujourd’hui, les applications sont stabilisées et toutes les mesures ont été prises pour un démarrage optimal de l’exécution du budget 2023.