Directrice d’exploitation à l’Agence de Crédit pour l’Entreprise Privée, branche Cameroun (ACEP CAMEROUN), BIHELE Constante donne des précisions sur les conditions à remplir par les opérateurs du transport urbain pour obtenir un financement.
ACEP CAMEROUN a lancé les activités marquant la célébration de ses 25 ans à travers une conférence de presse donnée à Yaoundé. Durant cette conférence vous avez évoqué le financement des activités de transport légal. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Quand nous parlons d’activité de transport légal, nous faisons allusion à ces acteurs du secteur des transports qui remplissent les conditions pour exercer. L’activité de transport étant réglementée dans notre environnement, seuls les clients remplissant les conditionnalités édictées par le Ministère des Transports nous intéressent.
Je le précise parce que nous avons des transporteurs qui après avoir acheté deux véhicules se mettent en route et disent qu’ils font dans le transport.
Peute-on considérer que toute personne désireuse d’exercer dans le transport est donc éligible au crédit ?
Pas exactement. Nous avons besoin des clients propriétaires. Vous savez que dans le transport, il y en a qui exercent par personne interposée. Nous avons par exemple des bus de transport dans les agences qui n’appartiennent pas aux agences. Donc nous finançons les propriétaires, ceux qui ont comme activité le transport.
Si un citoyen lambda a en projet une activité de transport urbain par exemple, il pourra donc se rapprocher d’ACEP Cameroun pour solliciter un crédit ?
Ce n’est pas cela. Nous finançons les activités de transport existantes. Si un citoyen lambda veut se lancer dans l’activité transport, il faudrait qu’il se lance d’abord et ce n’est qu’au bout d’une année d’activité qu’on pourra lui octroyer un financement.
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Car il faudra qu’on se rassure de ce qu’il maîtrise son activité, qu’on sache si elle est lucrative etc. Parce que nous avons des cas des citoyens qui s’y lancent sans maîtriser les rouages et nous ne pouvons pas financer une telle activité parce qu’une fois financée, si le promoteur n’arrive pas à tenir, il aura les difficultés à rembourser son crédit. C’est la raison pour laquelle nous encourageons qu’il puisse d’abord maîtriser son activité, qu’il puisse l’étudier et maîtriser son business avant de solliciter un financement à ACEP Cameroun.
Propos recueillis par Larisse TOGNA
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