Ce N’est pas du 24h Chrono. Peut-être un « 90 minutes Chrono ». Les faits se déroulent ce 07 février 2024 au Port de Douala-Bonabéri. Un navire ayant accosté sur les quais de la plateforme est victime d’une attaque à main armée, avec prise d’otages. Informé par un membre de l’équipage du navire en détresse, l’officier de port qui fait la permanence à la Tour de contrôle informe immédiatement le Commandant du Port.
Le Directeur Général du Port Autonome de Douala (PAD) ainsi que les différents services en charge de la sécurisation du Port de Douala-Bonabéri sont alertés. Informé, le Gouverneur de la région du Littoral, président du Comité de sûreté du Port de Douala-Bonabéri, réunit sans délai son état-major au poste de commandement dédié. C’est à partir d’ici que les actions vont être coordonnées.
Pendant une heure, le navire est cerné, les preneurs d’otages sont mis hors d’état de nuire. Il en faudra en tout 90 minutes pour s’assurer que le navire et la plateforme sont désormais en sécurité.
Si les navires et les hommes sont réels, ces « 90 minutes chrono » se déroulent dans le cadre d’un exercice de sûreté grande ampleur. Un exercice de routine, dont l’objectif était de tester les capacités des différentes parties-prenantes de la sécurité et de la sûreté sur la place portuaire de Douala-Bonabéri, dans la gestion de ce type d’attaque.
Dans son débriefing, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, Président du Comité de sûreté du Port de Douala-Bonabéri a ajouté qu’il s’agissait grosso modo de mettre à l’épreuve l’architecture de gestion d’une crise sur le plan d’eau avec la mise en œuvre des moyens nautiques, terrestres, électromagnétiques, de communication et de liaison.
En outre et en synergie avec les différents acteurs internes et externes concernés, il a été question d’éprouver et d’évaluer le plan mis en place dans ce genre de situation, d’apprécier les procédures du Port en la matière et de jauger les capacités et qualités du personnel affecté à la sûreté de la place portuaire de Douala-Bonabéri.
En somme, il s’est agi de roder le niveau opératif de l’architecture de sécurisation du Port de Douala-Bonabéri et de renforcer le travail d’équipe ou encore la coopération multisectorielle dans la gestion des crises.
Première porte d’entrée du Cameroun avec plus de 80% du trafic portuaire, le Port Autonome de Douala surfe sur la normalisation. Certifié à la norme ISO 9001 v 2015 par UKAS BUREAU VERITAS « Afrique du Sud », le PAD est aussi certifié ISPS. Encore appelé « Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires ».
