Dossier PLANUT : En cinq ans, seulement 28,46% des travaux réalisés sur la route Ngaoundéré-Paro

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Travaux sur la route Ngaoundéré-Paro

57 mois et 23 jours. C’est le temps qui avait été donné pour réaliser les travaux de construction des 70 km de la route Ngaoundéré-Paro. Au 13 avril 2024, force est de constater que le chantier n’a pas beaucoup évolué. Seulement 28,46% des travaux sont réalisés, alors qu’il reste seulement deux mois avant la date prévisionnelle d’achèvement.

Selon nos informations, sur les plus de 33, 667 milliards de FCFA de budget prévisionnel, environ 2,401 milliards de FCFA ont déjà été virés dans les comptes de la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC), et de INTEGC Sarl, qui assure la mission de contrôle.

A lire : En raison des défaillances sur la route Ngaoundéré-Paro, le Chinois CSCEC menacé de sanctions

Dans la fiche du projet que BOUGNA a pu consulter, le gouvernement présente une liste de défaillance. Faible mobilisation en matériel ; Absence de certains personnels d’encadrement (Conducteur des travaux, Ingénieur Routier, Ingénieur d’étude, etc.) induisant une insuffisance sur le plan organisationnel ; Absence du chronogramme d’achèvement des travaux validé, ajouté à cela, les travaux de terrassements et chaussées en arrêt depuis le 09 avril 2024.

Mais il y a pire.

« Les travaux sont en arrêt du PK 39 au PK fin depuis plus d’un an. On observe le non-achèvement des études d’exécution après plus de 54 mois et la démobilisation de tout le personnel du bureau d’étude. Enfin, le chantier connaît des difficultés, notamment au du fait des très faibles Stocks des granulats pour les couches de chaussées ».

Enfin, l’entreprise revendique les arriérés de décomptes. Environ 2,131 milliards de FCFA, qui représentent les décomptes N°11et N°12 des travaux. Quant à la mission de contrôle, elle revendique le paiement de 270, 004 millions de FCFA, représentant les décomptes N°18 au 23.

Ce 18 avril, au cours des travaux de la revue des projets routiers en cours d’exécution, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des Travaux Publics, a prescrit une batterie de mesures. Il s’agit de « contraindre les entreprises à remobiliser suffisamment le matériel de chantier ainsi que son personnel. Il s’agit aussi de contraindre l’entreprise à redémarrer les travaux de terrassement de la chaussée », a-t-il déclaré.

S’agissant des paiements, le membre du gouvernement a instruit le paiement des décomptes émis. De même qu’il a insisté sur la nécessité d’« accélérer les procédures d’indemnisation des populations riveraines situées sur le couloir du projet ».

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