Cameroun : L’OACI forme des acteurs sur la prévention et l’atténuation d’impacts d’accidents d’aéronefs

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Accident d'aéronef Cameroun

Selon l’International Air Transport Association (IATA) le taux d’accidents mortels d’avion en Afrique est passé de 10,88 en 2022 à 6,38 en 2023. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, l’Afrique a progressé. Pour rappel, elle était de 7,11 accidents par million de secteurs exploités par les compagnies aériennes africaines.

Au Cameroun, le dernier accident d’aéronef enregistré date de 2022. Souvenez-vous, un avion (immatriculé TJ-TIM) de transport des ouvriers de l’entreprise COTCO (notamment) aurait crashé dans l’après-midi après avoir disparu des radars dans les cours de 14 heures, alors qu’il effectuait le trajet Yaoundé-Nsimalen-Dompta-Belabo-Yaoundé-Nsimalen.

Selon des sources non-officielles, l’appareil (le type n’a pas encore été révélé) aurait perdu le contrôle « pendant la tornade de cet après-midi », avant de tomber « vers l’arrondissement de Bibey dans la Sanaga Maritime (région du Centre) ».

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Pour réduire davantage ces chiffres, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a organisé un atelier de trois jours au profit d’experts du secteur aéronautique. Des inspecteurs de la Sécurité Aérienne, des enquêteurs d’accidents de l’Aviation Civile, des Pilotes, des Contrôleurs Aériens et des instructeurs ont pris part aux travaux organisés du 7 au 9 octobre dernier en collaboration avec l’Autorité Aéronautique.

Réfléchir ensemble sur des stratégies de prévention d’impacts sans perte de contrôle (CFIT) tout en atténuant les conséquences dramatiques telles que : les pertes en vies humaines et les dégâts matériels. Tel était l’objectif de ces travaux.

Le CFIT, rappelons-le, désigne un type d’accident où un aéronef, parfaitement opérationnel et piloté par un équipage qualifié, entre en collision avec le terrain (masse d’eau, montagne, arbres, sol) sans que l’équipage ne semble en être conscient. Ce phénomène représente 20 % des accidents mortels, soit une proportion disproportionnée au regard de sa fréquence globale minimale.

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A l’ouverture, Alioum Seihou (représentant du Directeur Général de la CCAA) a salué la richesse et la diversité du programme, qui intégrait notamment les initiatives de renforcement de la sécurité identifiées par le RASG-AFI. Selon lui, ces initiatives permettront aux États membres de l’OACI de développer des solutions concrètes et efficaces de réduire significativement les risques de CFIT, favorisant ainsi un développement durable et résilient du transport aérien en Afrique.

Les thématiques abordées ont porté sur de nombreux aspects, notamment les réglementations internationales (Annexe 14 et Annexe 8 de la Convention de Chicago) et leur application pratique, l’importance de la formation des équipages, le rôle des technologies de bord (GPS) et l’analyse des facteurs humains.

Cet atelier a constitué une plateforme d’échange privilégiée pour les professionnels de l’aviation (compagnies aériennes, aéroports, contrôleurs aériens, etc.). Et, les résultats des échanges fructueux permettront à coup sûr de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur et contribueront à l’amélioration de la sécurité aérienne au Cameroun et dans la région Afrique et océan Indien.

Il a été vivement recommandé aux participants de signaler systématiquement tout incident ou accident. Cette démarche selon Kebba Lamin Jammeh pilot et instructeur représentant ICAO WACAF est indispensable pour alimenter les bases de données de sécurité de l’OACI et favoriser une analyse approfondie des causes.

Par ailleurs, les pilotes ont été invités à la vigilance constante, à une préparation méticuleuse des vols, incluant une planification alternative (plan B) afin de réduire significativement les risques de CFIT. Les participants étaient également unanimes que le pilote ne devrait pas hésiter à interrompre une mission dès lors que les conditions de vol n’étaient plus optimales.

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