« Jeunesse, osez ! ». Cette célèbre interpellation du Président de la République, Paul BIYA, a été reprise ce 31 octobre par Patrice MELOM, dans l’allocution donnée en ouverture de la première édition des Journées Portes Ouvertes du Port Autonome de Kribi (PAK).
Depuis 2018 (année marquant l’accostage du premier navire commercial au port de Kribi), l’entreprise publique s’est en effet engagée dans un vaste programme de développement des activités portuaires.
Attribution des concessions, attribution des Autorisations d’occupation temporaires (une trentaine à l’époquee et près de 75 aujourd’hui), renforcement des effectifs, notamment dans la sécurité des infrastructures portuaires, etc.
Au mois de novembre 2022, le Port Autonome de Kribi revendiquait la création de 3 000 emplois. « Quand on parle d’emplois directs, ce sont les emplois créés par les entreprises qui viennent s’installer sur la place portuaire », précise le Directeur Général.
Début février 2023, le Port Autonome de Kribi a décidé de s’associer à quatre géants de l’ingénierie (BTP, logistique maritime et portuaire) pour créer une Zone Industrielle Intégrée. Un espace étalé sur une surface de 1 500 ha, qui sera développé en partenariat avec des CHEC, Africa Global Logistics (AGL), Tanger Med et ICTSI (maison-mère de Kribi Multipurpose Terminal).
Le projet estimé à environ 552, 101 milliards de FCFA (900 Millions USD), va générer plus de 50 000 emplois directs. Ici, seront offerts des services logistiques et industries de transformation (cacao-café, bois, coton, palmier à huile, hévéa, cimenterie, sidérurgie, etc.).
Lire aussi : Patrice MELOM (DG PAK) : « Des incitations fiscalo-douanières sont prévues dans la zone industrielle intégrée »
Dans une interview accordée à BOUGNA ce mois de juillet, Patrice MELOM affichait un optimisme plus important, quant aux emplois qui seront générés grâce à la mise en œuvre de cette Zone Industrielle Intégrée.
« Sur trois décadres, nous devrons avoir au moins 100 00 emplois indirects, et plusieurs centaines de milliers d’emplois induits ; Donc c’est un projet très important. Du point de vue de la croissance économique, l’étude de faisabilité a montré qu’après le premier quinquennat, c’est pratiquement cinq points de croissance. Et au bout de 15 ans, nous serons entre 15 et 20 points de croissance », avait-il conclu.
Face aux jeunes venus aux Journées Portes Ouvertes, Patrice MELOM a parlé comme un père à ses enfants. « Un événement comme celui-ci est déterminant pour votre avenir. Dans la mesure où il peut vous permettre de vous positionner dans le développement futur de votre carrière. Comme vous le savez, nous avons le bonheur, j’aurai dû dire vous avez le bonheur que le Chef de l’Etat ait décidé d’implanter, ici à Kribi, le Port Autonome de Kribi », a-t-il lancé.
Lire aussi : La SGC devient la sixième banque à adhérer au projet de financement des investissements au Port de Kribi (IFI2P)
Pour leur permettre de comprendre l’importance de cette infrastructure, le DG du PAK a cité quelques exemples. « D’abord par principe. Dans chaque ville où une infrastructure comme le port est implantée, en général, la vie autour de l’infrastructure est rythmée par ce port. Deuxième chose, le port n’est pas une infrastructure qu’on implante et qu’on va déplacer après 20 ans, 30 ou cent ans. C’est une infrastructure pérenne qui va se développer d’année en année », a-t-il expliqué.
« Aujourd’hui, nous en sommes encore pratiquement à l’embryon du port. Mais quand nous nous projetons dans dix, vingt ou trente ans, ce sera quelque chose de très costaud. Je vous rappelle déjà que le Chef de l’Etat, pour traduire la vision qu’il a de cette infrastructure, nous a gratifiés de 15 000 ha de terrains. Je ne sais pas si ici on s’imagine ce que ça représente. C’est pour développer le Port de Kribi », a-t-il poursuivi.
« Dès l’année 2025, nous allons lancer la construction d’une vaste zone industrielle intégrée sur 2 000 ha. Vous imaginez un peu combien d’industries vont s’installer dans cette zone dans les années qui viennent. Cinq ans, dix ans, c’est le temps pour vous d’achever votre formation et de venir travailler dans ces industries », a-t-il conclu.