Selon les données officielles, 90% du réseau routier du Cameroun est encore en terre. Sur les plus de 9 387 km de routes nationales, seulement 5 731,24 km sont bitumées. Certaines routes nationales, à l’instar des N1 (Yaoundé-Kousséri) N5 (Douala-Bafoussam) et N3 (Douala-Yaoundé) sont dans un état de dégradation avancé.
Si dans certains cas, la dégradation est causée par l’usure (certaines routes ont été construites il y a plus de 50 ans), les surcharges des camions constituent une cause non négligeable de la destruction du patrimoine routier. Dans les semaines à venir, le gouvernement devrait se doter d’un cadre juridique fort, pour s’attaquer à ces usagers qui, par leurs activités (chargements, etc.) dégradent le patrimoine routier.
L’une des solutions envisagées est la création de Comités de Routes chargés du suivi et des opérations de protection du patrimoine routier national. Selon nos informations, un arrêté en cours de rédaction, devrait d’ailleurs être signé à cet effet.
Ce 08 novembre, des acteurs clés de la chaîne logistique (organisations socioprofessionnelles patronales) et des administratifs (Police et Gendarmerie) ont pris part à une concertation présidée par Emmanuel Nganou Djoumessi, Ministre des Travaux Publics (MINTP).
Les travaux ont notamment permis de relire le projet d’arrêté, de structurer le fonctionnement de ces Comités de Routes, et de préciser les rôles que pourraient jouer chacun des acteurs dans le fonctionnement de ces mêmes comités.
Par exemple, a-t-on appris, au plan local, lesdits Comités seront chargés de la sensibilisation, de l’information, de la dénonciation, des sanctions des usagers et des transporteurs qui portent atteinte au patrimoine routier. Le rôle des organisations syndicales serait alors déterminant. Puisque selon nos informations, le gouvernement compte « désigner les vice-présidents des comités locaux au sein des organisations syndicales ».
Au niveau national, les Comités de routes seront chapeautés par le Comité National des Routes (CONAROUTE). Une structure créée en 2005 (placée sous l’autorité du Premier Ministre), qui a pour mission d’assister le gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre, l’évaluation et le contrôle de l’exécution de la politique nationale de la route.