Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a annoncé le lancement d’une campagne spéciale de prévention et de sécurité routières, qui se déroulera du 17 juin au 30 septembre 2025. Cette opération coïncide avec les grandes périodes de départ en vacances et de rentrée scolaire, moments traditionnellement marqués par une recrudescence des accidents sur les routes nationales.
L’objectif principal de cette campagne est clair : réduire les risques d’accidents en renforçant les contrôles et en imposant des sanctions systématiques aux usagers et opérateurs qui ne respectent pas les normes de sécurité. Cette initiative se fera en étroite collaboration avec les autorités administratives locales et les forces de maintien de l’ordre.
Dans le communiqué qu’il signe ce 17 juin 2025, Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE détaille les principaux axes d’intervention de cette campagne. Il s’agira, écrit-il, de procéder au contrôle du respect de la limitation de vitesse ; à la vérification de l’état technique des véhicules ; au contrôle des taux d’alcoolémie et de consommation de drogues ; à la vérification du port obligatoire de la ceinture de sécurité ; au respect des charges autorisées pour les véhicules.
Inspection des pièces administratives des véhicules et des conducteurs ; et à la lutte contre les dépassements dangereux et les franchissements de ligne continue. Des opérations de contrôle renforcées seront également menées au sein même des agences de voyages, afin de s’assurer de la conformité des véhicules avant leur embarquement.
Chiffres
Devenue traditionnelle depuis l’arrivée de Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE à la tête de ce département ministériel, les campagnes spéciales de sécurité routière ont un impact mitigé sur les accidents de la circulation. En 2024 par exemple, le Ministère des Transports a revendiqué l’organisation de deux phases de campagnes spéciales de sensibilisation et 10 920 opérations de contrôles. Opérations de contrôle à l’issue desquelles 22 compagnies de transport ont été sanctionnées et 1025 permis de conduire ont été suspendus.
Sur la même période, le durcissement des opérations a contribué à la baisse de 34 % du taux de consommation d’alcool et de substances psychoactives au volant ; la baisse de 23,4 % des cas d’excès de vitesse sur les axes routiers, la baisse de 15,6 % des cas de fatigue au volant et la baisse de 12% des cas de surcharge.
Mais les vieilles habitudes ont la peau dure. Dans une allocution donnée dans le cadre de la cérémonie de présentation des vœux 2025 au Ministre des Transports, Mveimani SOMBO AMBA, secrétaire Général, relevait des chiffres encore plus inquiétants. « Il a été constaté que 45% des conducteurs ont respecté les durées moyennes règlementaires par trajet sur les axes routiers réputés accidentogènes ; 25 % des passagers portaient la ceinture de sécurité à bord des véhicules », avait-il noté. Ce qui peut justifier la coïncidence entre les campagnes spéciales et la survenance des accidents de la circulation parmi les plus graves.
Zéro complaisance
Dans son communiqué de ce 17 mai, le Ministre des Transports rappeler que toutes les mesures prises visent à assurer la sécurité de tous les usagers de la route, et que la répression sera ferme et sans complaisance à l’égard des contrevenants. L’ensemble des services compétents sont mobilisés pour la réussite de cette campagne nationale.
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Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de professionnaliser le transport routier au Cameroun, en responsabilisant l’ensemble des acteurs de la chaîne : conducteurs, agences de transport, usagers et autorités. Une mobilisation qui devient chaque année plus urgente, au regard de l’augmentation du trafic et des défis liés à la sécurité sur les axes routiers majeurs du pays.
