La multiplication des campagnes de prévention routière organisées par les équipes de la gendarmerie nationale et des forces de Police n’atteint pas les effets escomptés sur le nombre de morts enregistrés chaque année sur les routes camerounaises, constate l’Organisation des Nations (Onu) unies dans son rapport de la sécurité routière publié en août dernier.
Au contraire, relève le document, le nombre de décès liés aux accidents de la circulation a plutôt augmenté au cours des six dernières années. Entre 2013 et 2015 par exemple, note le rapport, « Le nombre d’accidents mortels constatés s’est accru de 6 % et de 160 % respectivement pour les zones interurbaines et les zones urbaines ».
En parcourant l’étude, on constate une inadéquation entre les données fournies par la Gendarmerie et celles fournies par la police. En 2014 par exemple, les données présentées par la gendarmerie estimaient à 13,42% le nombre d’accidents mortels. Tandis que ceux de la police représentaient seulement 9,48%.
Cette inadéquation est encore plus perceptible lorsqu’on compare les deux données sur le septennat 2008-2014. Au cours de cette période, la gendarmerie a présenté une hausse de +06,9% des accidents mortels. Loin, très loin derrière ceux de la police, qui étaient en hausse de +159,73.
Pour rappel, le rapport de l’Onu estime que chaque jour, 16 camerounais perdent la vie sur nos routes.
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