Dans la perspective de la réduction de la subvention de l’Etat sur les prix du carburant à la pompe, 18 syndicats saisissent le Président de la République. Réunis au sein d’un « Collectif des syndicats des transports routiers du Cameroun », ils donnent leur position face à cette décision présidentielle certaine, mais pas encore officielle.
« Nous, leaders syndicaux soussignés, affirmons qu’une autre augmentation des prix des carburants n’est pas la bienvenue pour notre corporation de métier », écrivent-ils dans la lettre signée ce 26 janvier.
Toutefois, indiquent-ils, « les syndicats n’ayant pas vocation à bloquer le fonctionnement de l’Etat, nous venons par la présente correspondance, faire remarquer que les mesures d’accompagnement pour ce qui est du secteur des transports routiers sont d’ordre structurel, institutionnel et infrastructurel ».
Raison pour laquelle ils souhaitent l’organisation d’un « dialogue franc, sincère et constructif » sur cette question, avant que toute décision ne soit prise.
Anticiper sur la décision présidentielle, pour éviter les dérives observées auparavant, tel est l’objectif des membres dudit collectif. Lors de la dernière réduction de la subvention de l’Etat sur les prix du carburant à la pompe, les leaders syndicaux avaient déploré l’absence d’un cadre de dialogue permettant d’atténuer l’impact de la hausse des prix du carburant.
Dans une interview accordée à BOUGNA, le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC), n’avait pas caché sa désolation. « Quand on fait une analyse globale du contexte international de ces trois dernières années, on comprend que l’augmentation des prix du gasoil n’est pas une bonne nouvelle », avait réagi Ibrahima YAYA, président dudit groupement.
« Nous avons traversé plusieurs zones de turbulence. La pandémie du COVID-19, la crise russo-ukrainienne, ajoutés à cela le prix des pièces de rechange qui a été multiplié par 20, puis le prix du gasoil. Pour un véhicule qui prend 1 000 litres de gasoil, ça fait 145 000 FCFA de plus que par le passé », avait-il conclu.
Le gouvernement sera-t-il sensible à cette main tendue des syndicats ? Difficile de l’affirmer. Dans les rues, le spectre d’une nouvelle crise du carburant plane. Un document largement partagé sur les réseaux sociaux (ne portant pas de signature), invite les automobilistes à faire le plein avant le 1er février, jour d’entrée en vigueur des nouveaux prix du carburant à la pompe.
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