Travaux publics : Retards en cascade sur la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati

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Crédit Photo: bougna.net

Entre février et mai 2019, l’entreprise RAZEL BEC/RAZEL a réalisé 08,80 kilomètres de route sur le Lot 1 (Batchenga-Ntui) de la section Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati. C’est l’une des informations à retenir des exposés présentés à Yaoundé, dans le cadre de la 2e série des concertations relative à la Revue des projets d’infrastructures routières.

Un événement de trois jours (du 10 au 12 juin) organisé par le ministère des Travaux publics (MINTP). Objectif: faire le point sur 78 projets routiers en cours de réalisation dans les dix régions du pays. Evaluer les marchés en cours de d’exécution. Et examiner les infrastructures à retenir dans le cadre du Programme de connectivité.

L’évolution des travaux reste bloquée par le problème de libération des emprises. « Les procédures pour payer les biens impactés sont en cours », a appris bougna.net auprès des représentants de l’entreprise de BTP.

Sur le lot 2, Ntui-Mankim (96,7 km), l’avancement global des travaux se situe à 11,60% au 31 mai 2019. Il était de 04, 56% selon les données enregistrées quatre mois plus tôt (le 20 février). Soit une progression de 7,04 kilomètres en trois mois.

Sept raisons justifient les retards qu’enregistre l’entreprise ELEVOLUTION Engenharia SA., sur ce chantier. « ‘La libération des emprises, l’abondance des pluies, l’insuffisance du personnel cadre et de maîtrise mobilisé sur le chantier par les sous-traitants potentiels ; et les difficultés de l’entreprise à payer ses sous-traitants et fournisseurs ».

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D’autres informations recueillies par bougna.net font savoir que l’entreprise a des « difficultés à payer les frais de validation du PGES de carrière. Des difficultés à indemniser les mises en valeur sur le site de la carrière ». Du fait notamment des retards accusés dans le paiement des factures (parts BDEAC et part locale).

Sur l’autre lot (Lot 3, Mankim-Yoko, 82,1 km), ELEVOLUTION E. S.A. a avancé de 8,85 kilomètres. Le taux d’exécution du projet est à 15,55%, pour une consommation des délais de 65,75%. Pour rappel, en février dernier, seuls 6,70 km étaient réalisés.

« Non-opérationnalisation de la Centrale de concassage, la lenteur dans l’élaboration des dossiers d’exécution ; Base-vie non-opérationnelle, absence de chronogramme de mobilisation et d’approvisionnement » sont les raisons présentées pour justifier ces retards.

Sur le Lot 4, Yoko-Lena, long de 44,9 km, Sinohydro Corporation Ltd est à 82,41%. Elle a réalisé 19,99% des travaux en trois mois. Il s’agit des « travaux préparatoires, des travaux de terrassement, des travaux de chaussée, des travaux de construction des ouvrages d’assainissement ; et des travaux de construction des ouvrages d’art ».

FICHE TECHNIQUE DE LA ROUTE BATCHENGA-NTUI-YOKO-LENA-TIBATI. Crédit: bougna.net

L’entreprise rencontre trois contraintes sur le terrain. Le problème de libération des emprises. Pour rappel, en février dernier, l’entreprise était en attente des indemnisations. L’entrepris rencontre aussi des difficultés de transit des approvisionnements au niveau des Lots 2 et 3 (Ntui-Yoko) du fait notamment du mauvais état de la route.

Enfin, Sinohydro dit attendre le paiement des décomptes, estimés à un peu plus de 5,593 milliards de FCFA. Le montant des travaux (Maître d’Ouvrage) étant estimé à 19,618 milliards de FCFA. Bon à savoir : les travaux devraient s’achever en août 2019 prochain.

Les derniers lots de ce tronçon portent sur la section Lena-Sengbe (71,5 km), et Sengbe-Tibati (63,6 km). Sogea Satom, entreprise attributaire, a réalisé 31,11% des travaux, pour une consommation des délais de 61,67%. En février dernier, ce taux était de 13,15 %.

Au total, la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati va coûter plus de 250,393 milliards de FCFA.

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