Le groupe KTH vient d’être retenu pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance avant rétrocession au Port Autonome de Douala (PAD), de 900 mètres linéaires de quai et du terminal mixte vraquier sur la rive droite du fleuve Wouri au port de Douala-Bonabéri.
Selon la fiche de projet que bougna.net a pu consulter, le contrat signé entre les deux entreprises est de type Built Operte Transfer (BOT). Le « financement étant intégralement recherché par le promoteur sans aval ni caution du PAD », peut-on lire dans le document.
Les travaux
La réalisation des constructions est prévue pour 60 mois, et la convention signée entre le PAD et KTH s’étalera sur une durée de 25 ans d’exploitation (les cinq ans de construction non compris).
Concrètement, KTH doit construire 42 hectares de terminaux mixtes vraquiers sera divisé en deux phases. Une première phase qui porte sur 450 ml de quai. Avec notamment la construction des silos de capacité cumulées de 30.000 tonnes ; d’une route et d’une ligne de chemin de fer ; d’une station de pesage ; d’un atelier de maintenance ; d’un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; et de trois magasins de 2000, 3000 m² et 10.500 m².
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Dans la deuxième phase, adossée sur le même linéaire, l’entreprise va construire, en plus des équipements cités plus haut, un parking équipé ; une aire de stockage ; des connections des pipes ; et une guérite d’accès.
L’argent
Selon le PAD, ces travaux estimés à un peu plus de 427 milliards de FCFA TTC, devraient permettre d’absorber le trafic additionnel du Port de Douala – Bonaberi prévu dans son Schéma Directeur de Développement ; et d’augmenter la capacité d’accueil du Port ».
Pendant la durée de son exploitation, KTH s’est engagé à verser une « redevance domaniale sur les 42 ha de terre-plein pris sur le plan d’eau, et une redevance variable égale à 5% du chiffre d’affaire qui sera réalisé pendant les 10 premières années d’exploitation et 6% du chiffre d’affaire pendant les 15 dernières années d’exploitation ».
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A la fin de l’exploitation, KTH devrait enregistrer des revenus globaux de 281 milliards de FCFA. Le PAD quant à lui devrait tirer 106 milliards de FCFA de cette opération. Pour l’Etat du Cameroun, les recettes générées par la construction du nouveau terminal vraquier (impôts et taxes globaux) devraient atteindre 258 milliards de FCFA.
Prévisions
Avec ce nouvel investissement, Cyrus NGO’O reste donc en phase avec les annonces faites le 13 octobre dernier, lors de la cérémonie d’inauguration et de la mise en eau des nouveaux engins nautiques du PAD.
Devant le Premier Ministre, le Directeur Général avait fait des projections sur le moyen et le long terme. « Pour l’existant, il s’agit de rénover les infrastructures et les superstructures du port actuel, situées sur la rive gauche, mais aussi de l’aménagement de nouvelles infrastructures et superstructures sur la rive droite du Wouri à Bonabéri », avait-il annoncé.
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Justifiant cette décision par la nécessité de « répondre aux besoins du marché dont les prévisions de trafic mettent en évidence une augmentation de près de 70% des volumes, passant des 12 millions de tonnes actuels à environ 21 millions de tonnes en 2030 ».
Manoka
Sur le long terme, Cyrus NGO’O avait annoncé « une extension du Port de Douala-Bonabéri vers un nouveau site portuaire en eau profonde localisé à l’Île de Manoka dans l’arrondissement de Douala 6ème ».
Ceci afin de répondre aux défis du commerce maritime et de conserver son statut de Port majeur de la Côte Ouest Africaine, le Schéma Directeur de Développement.
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« Cette extension sera indispensable pour le traitement du trafic futur du Port de Douala dont les prévisions sont évaluées à environ 45 millions de tonnes à l’horizon 2050, bien loin des 12 millions de tonnes actuels, associées à forte dynamique de croissance de la taille des navires exigeant des profondeurs plus importantes du plan d’eau », avait-il conclu.
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