Le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a inauguré ce jeudi, 10 janvier 2019, le Parc à énergie solaire de l’Aéroport international de Douala. Une infrastructure destinée à produire un peu plus d’1,2 MW, construite en un peu plus de trois mois.
Le Parc à énergie solaire de l’Aéroport international de Nsimalen a été construit par le français Sagemcom. Il s’agit d’un groupe leader européen sur le marché des terminaux communicants à haute valeur ajoutée (décodeurs, box Internet, compteurs électriques,…), qui opère sur trois marchés majeurs : le broadband, la smart city et l’internet des objets.
Au cours d’une visite dans la zone aéroportuaire en novembre dernier, les ingénieurs de Sagemcom ont expliqué à bougna.net que les travaux avaient amorcé la dernière ligne droite. Elle consistait en la construction d’une petite plateforme équipée de 20 onduleurs de 60 Kw. Ce qui devrait porter la capacité à 1,2 MW au total.
« Cette énergie est convertie en courant alternatif basse tension. Mais un poste haute tension de 15 000 V qui va élever la tension et la transporter jusqu’à l’aéroport pour être connectée et consommée directement. Cette installation viendra réduire la facture d’électricité de l’aéroport », a ajouté un ingénieur de l’entreprise française, rencontré sur le site il y a quelques mois.
Pour rappel, il est prévu la construction d’une centrale d’1,2 MW de puissance instantanée. Comparé à une consommation actuelle qui tourne autour de 1 MW, l’aéroport international de Douala est certain d’être à l’abri de tout problème d’électricité.
Le projet de construction d’une centrale solaire rentre dans le plan d’action pour la réduction des émissions de CO2 dans l’aviation civile internationale. Un plan validé par l’OACI, qui devrait aussi réduire les coûts de carburant pour les compagnies de transport aérien.
Le Cameroun fait partie des quatre pays bénéficiaires de la phase pilote de programme lancé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). En plus de l’aéroport international de Douala, les aéroports de Kingston (Jamïque), Mombassa (Kenya) et Port-d’Espagne (Trinidad et Tobago) recevront ces équipements.
Ce choix survient quelques mois après le relèvement de la note du Cameroun au niveau de l’instance mondiale de l’aviation. En effet, à l’issue d’un audit mené au Cameroun en avril 2018, l’OACI a relevé le niveau de conformité des aéroports internationaux du Cameroun à ses normes. Ce niveau est passé à 70,96% en 2018, contre un peu plus de 50% en 2015.
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