Faire parvenir son projet d’exécution dans les délais prescrits pour espérer « un nouveau redéploiement » sur le chantier de la route Ntui-Yoko. C’est la dernière offre que fait Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics (Mintp), à Elevolution. L’entreprise en charge de ce lot (N°3) de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati (Route nationale N°15).
En effet, au cours de sa visite sur le site le 05 mars dernier, le ministre des Travaux publics a constaté des retards inquiétants sur ce tronçon de 82,10 kilomètres. Deux ans après le démarrage des travaux (juillet 2017), seulement 6,70% des travaux sont réalisés. Pour une consommation des délais de 53,70%.
L’installation de chantier est à 17% (février 2019), les travaux préparatoires à 20%, les travaux de terrassement à 08%. Même au niveau de la base-vie administration, seulement 35% des œuvres sont réalisées, a constaté Emmanuel Nganou Djoumessi.
Mais ce n’est pas tout. Le ministre des Travaux publics a observé une « absence totale des chronogrammes de mobilisation de matériel et des approvisionnements ; le personnel d’encadrement incomplet, l’absence du bureau d’Etudes sur le chantier, une mobilisation trop faible de la main d’œuvre pour la construction des bases-vie, et une faible capacité de production des études d’exécution par l’entreprise.
A l’issue de la visite, le Maître d’Ouvrage a consenti d’accorder à l’entreprise une « mesure conservatoire ». Les délais n’ont pas été communiqués. Mais ils devraient suffire, selon l’ingénieur de l’Etat, pour permettre à l’entreprise de « faire parvenir son projet d’exécution dans les délais prescrits. Passés ces délais et si le même rythme persiste, Elevolution sera dessaisie de ce projet ».
Avec cette mise en garde, Elevolution Enghenaria s’en sort plutôt bien. Un jour avant, en visite sur le Lot 2 (Ntui Mankim) de la même route, l’entreprise (adjudicataire de cet autre lot) s’est vue retirer purement et simplement le chantier. En raison cette fois aussi des retards accusés. Ici, en deux ans de travaux, elle n’avait pas dépassé les 4,56%. Malgré des décaissements d’environ 10,262 milliards de FCFA de décomptes.
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