En 2018, 9 533 moto-taximen ont suivi une formation à la conduite automobile. Parmi ceux-ci, environ 8 650, soit 90,7% ont effectivement reçu leurs permis de conduire de catégorie A. C’est le résultat d’une campagne de prévention routière lancée par le ministère des Transports au cours de l’année écoulée.
Une campagne qui ciblait certaines couches vulnérables, notamment les professionnels du secteur des moto-taxis. Et qui s’est notamment matérialisée par l’organisation de 32 sessions spéciales destinées à encadrer et sécuriser ce mode de transport.
Selon Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe, les mesures prises pour encadrer les professionnels de ce secteur sont salutaires. « Elles ont permis d’observer un impact positif au niveau comportemental lors de la conduite », explique-t-il.
Les données officielles estiment à plus de 400 000, le nombre de moto-taximen en service sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui laisse peu de crédit à l’efficacité de cette campagne qui ne représente qu’un échantillon d’environ 2,1%.
De l’avis des syndicats de moto-taxis, plus de la moitié des conducteurs de moto-taxis exercent sans permis de conduire. Ceux qui en disposent roulent sur des motos sans carte grise ou sans documents de transport.
« La plupart de ceux qui disposent aujourd’hui d’un permis de conduire ont profité d’initiatives privées. Notamment de campagnes de formation organisées par des députés et des maires au cours de la récente campagne présidentielle », conclut Jean Vidal Ndi, Président national du Synacopurcam. Le Syndicat national des conducteurs professionnels urbains du Cameroun.
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