Une journée après l’incident du Soukhoï survenu à l’Aéroport de Moscou-Cheremetievo, le doute persiste sur les causes. Quelques heures après l’incendie survenu ce dimanche, 05 mai 2019 à 18 h30, des sources faisaient état du déclenchement de l’incendie à bord de l’aéronef.
Depuis ce matin, cette version est totalement contestée. Dans un article publié sur son site Internet, Le Monde cite une vidéo publiée plusieurs heures après le crash, qui montre l’avion touchant le tarmac, puis rebondissant avant de s’enflammer.
L’agence de presse Interfax va plus loin dans cette analyse, et pointe du doigt un défaut d’ouverture du train d’atterrissage comme étant la cause du crash qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes, selon une version officielle.
« L’avion a émis un signal de détresse après le décollage. Il a tenté un atterrissage d’urgence, n’a pas réussi la première fois et, à la deuxième tentative, le train d’atterrissage a frappé (le sol), puis le nez, et il s’est enflammé », a-t-elle annoncé peu après l’accident, citant une source anonyme.
Une version pas tout à fait éloignée du témoignage de Petr Egorov, un passager de l’avion, repris par le tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda. « On venait de décoller et l’appareil a été touché par la foudre (…) L’atterrissage a été dur, on a presque perdu connaissance de peur. L’avion a rebondi sur le tarmac comme une sauterelle et a pris feu au sol », déclare-t-il.
« Une enquête criminelle pour violation des règles de sécurité » a été ouverte, a fait savoir dans un communiqué le Comité d’enquête. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que le président russe, Vladimir Poutine, avait présenté ses condoléances aux proches des victimes. Plusieurs vols ont été détournés vers d’autres aéroports de Moscou ou celui de Nijni-Novgorod, environ 500 kilomètres à l’est de la capitale.
Ce crash vient remettre le doute sur la fiabilité du Soukhoï Superjet 100. Un avion civil conçu par la Russie pour concurrencer l’Embraer (Brésil) et le Bombardier (Canada) sur le marché des appareils régionaux.
Depuis 2012, l’appareil de fabrication russe peine à se stabiliser dans ce ciel très concurrentiel. En 2012, un an après son lancement, le Soukhoï Superjet 100 crash dans le ciel indonésien. L’incident est survenu alors que la compagnie effectuait un vol de démonstration. 45 personnes y ont perdu la vie.
Plus proche de nous, en 2018, un AN-148 de la compagnie Saratov Airlines s’écrase quelques minutes après son décollage. Il tue 71 personnes. C’est le crash le plus meurtrier enregistré sur ce type d’appareil.
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