C’est l’une des principales résolutions prises au cours du Grand Dialogue National (GDN) tenu du 30 septembre au 04 octobre au Palais des Congrès de Yaoundé. Procéder à « la reprise immédiate des projets suspendus au cours des trois dernières années, en raison de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Notamment la route Babadjou-Bamenda (52 Km), où l’entreprise Sogea SATOM a suspendu ses activités, après l’incendie de quatre de ses engins par des éléments attribués aux forces ambazoniennes. Un forfait survenu dans la nuit du 22 août 2018, qui aurait causé un préjudice de 500 millions de FCFA, selon des estimations faites par l’entreprise.
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Au moment de la suspension des activités, Sogea SATOM n’avait réalisé que 13,5% des travaux pour un une consommation des délais de 77%. D’autres données obtenues par bougna.net (février 2019) montraient un taux de mobilisation du personnel de 50%, un taux de mobilisation du matériel de 40%, et un taux de mobilisation du personnel de la mission de contrôle de 94%.
Ce qui va changer
Avec la tenue du Grand Dialogue national, le gouvernement « est à la recherche de solutions », confie une source proche du dossier. L’une des solutions pourrait être de confier le projet au Génie militaire. Seule structure capable de conduire un projet similaire dans un contexte sécuritaire fragile.
« Le ministre des Travaux publics vient d’écrire afin que le Génie militaire puisse prendre certains projets routiers dans cette zone (anglophone Ndlr.). Les discussions sont en cours avec la hiérarchie militaire », réagit le Colonel Jackson Kamgaing, Directeur général du Génie militaire, dans une interview à paraître dans le magazine BOUGNA.
La Banque mondiale, principal partenaire financier de ce projet (avec le gouvernement) a d’ores et déjà confirmé sa volonté de rester sur la route Babadjou-Bamenda. Au cours d’une audience accordée par le MINTP en mai dernier, Elisabeth Huybens, ex-Directrice des Opérations de la Banque mondiale au Cameroun avait cependant posé des conditions.
« Nous avons discuté de la possibilité d’accélérer les travaux (…) tout en discutant du financement des travaux de la deuxième partie jusqu’à Bamenda, sur la base d’une évaluation sociale », avait-elle déclaré.
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Mais tout ceci n’est qu’au stade des hypothèses. Le marché reste, jusqu’à présent entre les mains de Sogea SATOM. « L’entreprise elle-même reste une solution au retour des travaux sur ce tronçon. Des discussions sont en cours avec le gouvernement. », conclut une source au sein de la maison.
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