Le 1er juillet dernier, la Régie déléguée du Terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri a fêté ses six premiers mois. Quel bilan faites-vous de ce premier semestre d’activité ?
Notre mission depuis le 02 janvier 2020 était de reprendre avec succès la régie du Terminal à conteneurs. Ce que nous avons effectué et réalisé avec beaucoup de satisfaction. Depuis le 02 janvier, nous avons mis en place plusieurs actions qui ont porté des fruits. Nous avons réalisé avec succès la prise en main d’un logiciel que nous avons acquis. Nos éléments ont été formés à la tâche. Nous avons mis en place le logiciel de facturation.
Au cours du mois de février, nous avons fait descendre de l’internet une partie de notre logiciel qui est la partie applicative. Pour accélérer les opérations navires, nous avons mis en place une nouvelle organisation du parc. Les lignes maritimes ont été très satisfaites des résultats portés par cette organisation.
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Nous avons revu la stratégie de gestion des opérations par rail. L’entreprise Camrail est satisfaite de ce qui a été fait comme travail. Vu la hausse des volumes qui se situent autour de 15% d’augmentation des conteneurs chargés sur wagon.
Nous avons revu la stratégie de gestion des conteneurs vides. En éliminant les restrictions des entrées. Aujourd’hui, il y a également satisfaction à ce niveau. Nous avons fait des travaux au niveau du Terminal pour améliorer la circulation des engins et des camions de nos clients. Ceci a amélioré la circulation et la productivité de nos opérations.
En interne, nous avons travaillé sur l’optimisation des ressources humaines et matérielles. En leur communiquant tous les jours des messages de motivation qui leur ont permis de travailler dans un climat sain et sécurisé.
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Voilà un ensemble d’actions que nous avons mis en place pour, aujourd’hui, observer les résultats qui sont palpables, visibles et satisfaisants. C’est le bilan que nous pouvons faire des six premiers mois d’activité de la RTC.
Depuis le début des activités de RTC, quelles sont les difficultés les plus importantes que vous avez rencontrées ?
La principale difficulté que nous avons rencontrée a été la gestion de la crise du COVID. Nous n’avons pas baissé les mains. Nous avons travaillé d’arrache-pied. Nous n’avons pas eu un seul cas confirmé de COVID, pourtant nous étions là. Nous avons pris des mesures de distanciation.
Nous avons également eu la difficulté de lancer le terminal avec un logiciel qui n’était pas connu de nos opérateurs. Par la formation assistée et accélérée, nous avons pu faire fonctionner ce logiciel avec un temps record.
Concrètement, en termes de chiffres, que peut-on retenir ?
En termes de livraison, nous avons fait plus de 58 000 conteneurs livrés. Ce qui est très intéressant par rapport à l’année dernière au cours de laquelle ils ont fait plus de 57 000. Donc nous avons fait pratiquement 1 000 conteneurs de plus. En termes d’opération navires, nous avons été plus rapides.
Nous avons chargé et déchargé plus rapidement les navires que l’année dernière. Nous avons fait pratiquement 20 mouvements à l’heure, contrairement aux autres qui étaient autour de 18 mouvements par heure. Voilà des statistiques qui vous permettent de comprendre l’engagement et la motivation que les camerounais ont eu pour faire fonctionner l’économie nationale.
Le Port Autonome de Douala, et particulièrement le Terminal à Conteneurs a souvent été pointée du doigt pour ses problèmes d’engorgement. Comment avez-vous organisé de manière pratique la gestion des flux de marchandises ?
C’est une stratégie de flux. Nous avons simplement régulé les flux d’entrée et les flux de sortie. Sachant que s’il n’y a pas de sortie de conteneurs, et que les navires continuent à débarquer, il y aura engorgement du parc. Nous avons incité les enleveurs à chercher leurs conteneurs. Ce qui a produit ce résultat de 58 000 conteneurs. Parce que nous avons poussé les enleveurs à venir chercher leurs conteneurs, par un management de proximité. Nous nous sommes approchés d’eux, discuté, pour comprendre leurs difficultés, et nous avons proposé des solutions pour que les conteneurs sortent plus vite.
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Au même moment, nous fait une régulation des débarquements. Pour que les volumes de débarquement ne soient pas toujours supérieurs aux volumes de sortie. Ceci a permis de garder une stabilité au niveau de nos parcs.
Vous avez dit un matériel vieillissant.
Aujourd’hui, le matériel est notre plus grosse crainte. Nous les tenons vraiment au bout du fil. Nous avons pris un matériel qui n’était pas neuf. Il était vétuste. Il y a des équipements qui ont un compteur de plus de 50 000 heures. Nous avons un besoin de renforcement au niveau des financements sur ces machines.
Ce que nous avons aujourd’hui tourne pratiquement en termes de reacstaker, à 10 appareils disponibles par jour. Au niveau des portiques, nous avons pratiquement trois sur cinq qui fonctionnent. Et au niveau des RTG, qui sont des portiques de parc, nous avons une stabilité de quatre sur quatre.
Quelles sont vos besoins. A combien estimez-vous vos besoins
Nous avons fait une estimation d’environ cinq nouveaux reachstaker et d’au-moins 20 tracteurs. Pour ce qui est de l’équipement des quais, c’est un peu plus lourd. Mais si nous avions deux nouveaux équipements de quai en termes de grues mobiles et de portiques, ceci permettrait de faire monter la capacité du Port de Douala, et du Terminal à conteneurs en particulier. Ce qui serait bénéfique pour l’économie camerounaise.
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