Chef de division des enquêtes douanières et de la surveillance à la Direction Générale des Douanes, le Commandant Eric Gervais NDO revient sur l’importance du Forum sur la Surveillance douanière organisé à Yaoundé les 10 et 11 août derniers.
La Direction Générale des Douanes (DGD) vient d’organiser un Forum sur la surveillance douanière. Pourquoi ?
Le Cameroun fait face à un certain nombre de défis. Il fait même face à des menaces. De par son pré positionnement à la frontière, la douane est interpellée. La plupart de ces menaces viennent de l’autre côté de la frontière. Il est important que la Douane fasse son propre aggiornamento. C’est-à-dire qu’elle révise ses modes d’intervention, ses stratégies, bref, qu’elle se mette à jour pour pouvoir adresser ces défis-là, ces menaces nouvelles.
Depuis cinq ans, la Direction Générale des Douanes déploie un dispositif de lutte contre les trafics illicites qui présente des résultats plutôt satisfaisants. Il s’agit de l’opération HALCOMI. N’est-ce pas suffisant ?
Effectivement, nous déployons depuis près de cinq ans, un dispositif spécial appelé Halte au commerce illicite (HALCOMI) destiné à adresser l’ensemble de ces menaces. Ce dispositif connaît du succès. Et d’ailleurs, dans la circulaire que vient de commettre le président de la République, ce dispositif a été pratiquement sanctuarisé dès lors qu’il a été évoqué dans le cadre de cette circulaire.
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Nous entendons donc questionner la surveillance d’une manière générale. De manière à mieux la positionner dans la lutte contre l’ensemble de ces menaces, et dans l’adressage de l’ensemble des défis qui nous interpellent.
Nous avons estimé qu’il était important de porter à l’attention de notre hiérarchie cette question. Et le Ministre des Finances a décidé d’autoriser le Directeur Général des Douanes à organiser ce forum spécial sur la surveillance douanière.
Qu’est-ce qu’on va donc renforcer dans le fonctionnement actuel de la surveillance douanière ? Qu’est-ce qui va changer entre ce qui était fait hier, et ce que veut désormais faire la Direction générale des Douanes ?
La situation n’est pas en dehors de ce qu’on peut constater au sein de l’ensemble des services d’application de la douane. Il y a des missions qui sont importantes, et des ressources qui doivent être complétées pour que nous soyons toujours à la hauteur de la mission.
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La fraude douanière et la contrebande se sont complexifié. A l’aune aussi des développements technologiques. Il est important que nous soyons à la hauteur. Les défis que nous adressons intègrent également cette dimension. Car comme peu en parlent, mais comme cela est connu, nous sommes déjà dans la quatrième révolution industrielle qui s’appuie sur la digitalisation. Nous faisons face à la grosse problématique du Big Data. Il est important que nos douaniers soient déjà préparés à la science des données. A la gestion des données de plus en plus massives qui nous parviennent pour que nous ayons des interventions intelligentes.
Il ne sera pas question d’aller bousculer les gens. Mais de cibler nos interventions à la lueur du dispositif de renseignement qui doit être mis en place, étoffé, élaboré, afin que nous soyons à la hauteur de toutes les attentes qui, comme vous le savez sont fiscales, mais également procèdent aujourd’hui des questions d’ordre sécuritaire et de facilitation.
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