Cameroun : Le Port Autonome de Kribi veut entrer à la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC)

0
Patrice Melom et Jean-Claude MBGWA à la BVMAC. Crédit: BOUGNA

En vue d’investir dans son développement et son extension, le Port Autonome de Kribi (PAK) est continuellement en quête de financements nouveaux. En plus de l’autofinancement et de l’emprunt auprès des banques, le PAK explore à présent l’option du marché financier, dont la fonction première est justement de contribuer au financement à moyen/long terme des entreprises.

Malheu­reusement, le recours au marché boursier reste assez marginal au Cameroun et dans l’ensemble de la sous-région CEMAC, comparativement à d’autres ensembles sous-régionaux africains tels que la CEDEAO.

A lire sur bougna.net

Pour plus de compétitivité, le PAK place la barre haut, et part calquer les modèles Ouest africains

Dans l’optique de voir un peu plus clair sur les opportunités réelles, offertes par le marché financier sous-régional, Patrice MELOM, Directeur Général du PAK et certains de ses proches collaborateurs, dont Christophe BENGONO, Directeur Financier et Comptable (DFC) et Yves MELINGUI, Chef de la Cellule de l’Ingénierie Financière (CIF) sont allés en visite de travail, le vendredi 23 octobre dernier à la Bourse de Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC), sise à Douala.

Jean-Claude NGBWA, Directeur Général de la BVMAC, les représentants des sociétés de bourse agrées et la Responsable du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) ce sont mobilisés pour entretenir la délégation du PAK, toute la matinée durant.

A lire aussi sur bougna.net

Un Centre des affaires de classe internationale annoncé dans l’enceinte portuaire de Kribi

L’on retient que la BVMAC est au cœur du marché de capitaux communs aux six pays de la CEMAC. C’est le lieu de rencontre directe entre l’offre et la demande de capitaux, de financement des entreprises, de placement des particuliers et des investisseurs institutionnels.

Pourquoi la bourse ?

Premier avantage évident, selon Jean-Claude NGBWA, c’est que la bourse permet d’obtenir de l’argent frais assez rapidement (entre quatre à six mois), à un taux d’intérêt plus attractif que ceux pratiqués par les banques commerciales. Le DG de la BVMAC explique que « le principe même d’un marché financier est d’organiser la rencontre entre les investisseurs, qui détiennent des capi­taux qu’ils veulent faire fructifier, et des agents économiques (entreprises, Etats, collectivités locales, etc.), qui cherchent des financements ».

Actions ou obligations ?

Sur le marché boursier, les financements s’obtiennent sous deux formes : Actions ou Obligations. Les actions renvoient aux montants que le prêteur investit dans la société emprunteuse, en échange d’une part du capital de ladite entreprise. Les obligations quant à elles représentent des sommes que l’on prête au demandeur, pour une durée limitée, en échange du versement d’un intérêt.

Cette seconde option suppose que le PAK ou tout autre entreprise publique peut lever des fonds d’investissement sur le marché boursier, sans pour autant ouvrir son capital aux privés. Voilà qui a semblé rassurant pour la délégation du PAK, car l’organisme portuaire n’a pas forcément vocation à ouvrir son capital au public, compte-tenu de son modèle institutionnel et de la nature de ses missions.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here