Le chef de la mission de contrôle Autoroute Yaoundé-Douala fait le point sur les travaux déjà exécutés, et sur ce qu’il reste à faire. Il parle aussi de l’avancée des travaux sur les voies de raccordement.
Qu’est-ce que vous êtes actuellement en train de faire ?
Avec l’appui du Ministre des Travaux Publics (MINTP), nous avons pu relever beaucoup de difficultés qui nous ont permis d’ouvrir les emprises sur les voies de raccordement. Il ne nous reste plus que de déplacer quelques poteaux électriques que le responsable technique d’Eneo sera contacté dans les prochains jours. Dès que cet obstacle sera levé, on n’aura pratiquement plus d’obstacle sur les voies de raccordement. Vous avez pu voir que le panneau de chantier a été matérialisé.
Les engins de l’entreprise ont été mobilisés avec son personnel et les dispositions de sécurité nécessaires pour accompagner cette action-là. Le ministre nous a encore une fois suggéré de poursuivre ces travaux avec une cadence qui aboutira à une livraison des voies de raccordement en parallèle avec l’autoroute, c’est-à-dire à la fin de cette année.
Du côté de Boumnyebel, on se rend compte que ce n’est pas le même dynamisme que du côté du réseau urbain.
En fait, Boumnyebel est divisé en deux. Il y a une chaussée qui existe, et qui s’étale sur environ 5 km. Il n’y a que 4km qui sont sur une piste en terre. Le côté de Boumnyebel n’est pas aussi difficile que celui de Yaoundé. Vu que côté Yaoundé, comme vous avez pu le voir, on traverse des agglomérations à forte occupation. Des zones de commerce et des zones qui traversent même des écoles. Tout ça fait que le côté de Yaoundé est beaucoup plus difficile.
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Du côté de Boumnyebel, l’entreprise et la mission de contrôle sont assurés de pouvoir terminer les travaux dans les délais. Pourtant, du côté de Yaoundé, il faut beaucoup plus d’engins, beaucoup plus de concentration, beaucoup plus de dispositions de sécurité pour assurer les travaux dans de bonnes conditions.
Parlons maintenant de l’infrastructure principale. On a appris qu’il ne reste plus qu’à achever les 20 derniers km. Qu’est-ce qu’il reste à faire ?
A ce stade de l’autoroute, il ne nous reste qu’à réaliser la couche de roulement sur les 10 derniers kilomètres. Il faut savoir que la cadence des travaux actuellement, et la mise en œuvre de la couche de roulement, nous sommes à 1 km par jour, sur une largeur de plateforme de 11 m chacune. Nous espérons que d’ici une dizaine ou 15 jours, nous pourrons finir la couche de roulement.
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Il faut savoir aussi que des travaux qui accompagnent la réalisation de la couche de chaussé sont en train de se faire. Le réseau d’assainissement, les dispositifs de sécurité, l’aménagement paysager aussi qui accompagnent, la construction de l’ouvrage d’art sur la rivière Manyaï… tout cela est fait de sorte que les travaux soient achevés à la fin de cette année.
Parlant du Pont de Manyaï, qu’est-ce qu’il reste à faire ?
Comme vous avez pu le voir, nous avons achevé les appuis du pont. Il nous reste l’installation ou le lancement des poutres sur ces appuis-là. Nous attendons juste que le pont atteigne son âge de maturité qui est de 28 jours pour pouvoir installer ces poutres qui ont 20 tonnes. Nous avons promis que d’ici 15 jours, toutes les poutres seront lancées, et on entamera le tablier de ce pont.
Eclairez notre lanterne sur les dispositions sismiques, en ce qui concerne ces ouvrages d’art. Vous en avez parlé avec monsieur le Ministre…
L’autoroute Yaoundé-Douala, pour sa phase 1, c’est une autoroute moderne qui répond à toutes les exigences techniques demandées. Nous avons tous les passages supérieurs qui constituent des voies de communication de part et d’autre de l’autoroute avec des dispositifs antisismiques. On sait tous que la zone du projet est située pas loin de la faille sismique. Donc tous nos ouvrages ont été constitués avec des dispositifs de blocage au cas où une fréquence sismique se manifeste. Donc soyez rassurés sur la qualité des travaux, soyez rassurés sur la pérennité de l’ouvrage que nous garantissons. Tous nos ouvrages ont une garantie centennale. Et la chaussée a une garantie d’au minimum 20 ans.
Donc le deadline, fin décembre, pour l’ouverture à l’exploitation reste maintenu ?
Nous espérons que même avant le 31 décembre, ouvrir l’autoroute et l’offrir au peuple camerounais.
Propos recueillis par FBT
