Dr WOUNBA J. François : Comprendre l’importance de la stratégie intégrée des Infrastructures de Transport Multimodal

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Dr WOUNBA J. François

Dr WOUNBA J. François est Expert en Planification des transports à la Cellule des projets à financements conjoints du Ministère des Travaux Publics, il décrit les procédés et processus à suivre pour la mise en œuvre de la stratégie

Comité de suivi de la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Infrastructures de Transport Multimodal au Cameroun (S2ITM) s’est réuni en sa première session ce mardi. En quoi les travaux de ce jour sont-ils importants ?

La stratégie intégrée a pu élaborer le Plan Directeur des infrastructures de transport multimodal qui a été adopté dans le cadre de la stratégie pays, la Stratégie Nationale de Développement (SND20-30). Des projets qui sont retenus dans la stratégie sont d’environ 7 900 milliards, vous venez de le dire. Ils sont étalés en trois plans quinquénaux. Comme vous venez aussi de le mentionner, cette première session du Comité avait d’abord pour but de permettre aux membres de comprendre leurs missions. A savoir : suivre la mise en œuvre des projets, de sorte que nous ne puissions pas être en retard sans le savoir.

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A ce jour, nous avons pu, grâce aux ministres présidents du Comité, adopter les groupes thématiques. Il est question maintenant de faire la situation de référence des projets de chaque groupe thématique pour qu’on puisse savoir où est-ce que nous en sommes par rapport aux projets du groupe thématique. Ensuite, élaborer les indicateurs de suivi. Tableaux de bord, planning de suivi, pour que chaque trimestre, quand le Comité va se réunir, qu’on puisse effectivement savoir quels sont les projets qui ont été réalisés.

Quels types de projets sont retenus dans le cadre de cette stratégie ?

Les projets sont de deux ordres. Il y a les projets hard. Ce sont les infrastructures. Lorsqu’on parle de hard, entendez les projets physiques, qu’on peut voir. Il y a des projets soft. Ce sont des réformes institutionnelles, la capacitation des administrations qui ont été mentionnées. Je vous fais noter que le deuxième groupe de projets n’est pas très coûteux, mais fondamental pour que les projets hard puissent efficacement mis en œuvre.

En votre qualité d’expert en planification, d’ici 2030, que peut-on espérer en termes de mise en œuvre des projets ? D’ici cinq ou dix ans, quels sont les projets qui présentent le plus de facilités dans la réalisation ? où va-t-on trouver les 7 900 milliards nécessaires ?

Comme le ministre l’a mentionné, certains projets sont soit en coût partie, c’est-à-dire que les financements sont acquis. D’autres sont en cours de mise en œuvre. C’est ce qui explique pourquoi j’insiste sur la situation de référence de chaque projet pour savoir où nous en sommes.

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Sommes-nous encore au niveau des études de maturation ? Avons-nous démarré la mise en œuvre du projet ? Si oui, à quel pourcentage d’avancement sommes-nous ? Nous pouvons renseigner ce tableau de bord au fur et à mesure que les projets progressent dans leur réalisation.

Quels sont les projets phares ?

Il y a des projets qui sont déjà en train d’être réalisés. Les projets routiers couvrent 85% de ce plan de développement. Il y a les projets autoroutiers. L’un des projets phares, dont la première phase est déjà réalisée, c’est l’autoroute Yaoundé-Douala. Je peux aussi citer, parmi les projets phares, le projet ferroviaire à écartement standard entre Douala et Ndjamena qui est au stade des études. Le financement est déjà acquis. C’est un projet à coûts parties. Il y a d’autres projets portuaires et aéroportuaires.

Interview réalisée par Frégist Bertrand TCHOUTA 

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