Il passe désormais pour être le bourreau des établissements d’auto-écoles au Cameroun. Pierre NYEMECK NTAMACK, président de la Confédération générale du Syndicat des Transporteurs du Cameroun (CGSTC), vient d’écrire au Premier Ministre, pour demander la fermeture pure et simple de toutes les auto-écoles du Cameroun. « Depuis un certain temps, nos axes routiers sont devenus le théâtre à répétition des accidents honteux mortels », écrit le président confédéral.
Pour lui, ces accidents sont essentiellement dus à « la délivrance fantaisiste des agréments de création et d’ouverture des auto-écoles par le Ministère des Transports ; le manque de cadre adéquat des auto-écoles (salle de formation), matériels d’apprentissage (bus, engins, camions à double-pédales, assimilateurs) pour la bonne formation des apprenants ; et la non-expertise des moniteurs des auto-écoles à former les chauffeurs en conduite de nuit et surtout défensive ».
Ce n’est pas tout. Dans le chapelet d’irrégularités présenté à Joseph DION NGUTE, Pierre NYEMECK NTAMACK demande le respect des normes en la matière. Par exemple, que le conducteur ait son permis de conduire valide ; le dossier fiscal du véhicule et surtout l’assurance en cours de validité ; éviter que les chauffeurs ne prennent le volant en état d’ébriété ou sous l’emprise de la drogue, etc.
Selon le président confédéral, il est urgent d’agir. Si les drames sur les routes perdurent, ils pourraient causer « un soulèvement des populations (bayam-sellam, cultivateurs, vendeurs à la sauvette, élèves, étudiants) ».
Notons que la sortie du syndicaliste survient quelques jours après une polémique autour de l’attitude du Ministre des Transports. Sollicité pour organiser un cadre de réflexion Ministère des Transports/syndicats sur les accidents de la circulation, le président syndical s’était dit déçu d’avoir été ignoré par le membre du gouvernement.
