Selon Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÈHÈ, Ministre des Transports, Camair-Co a achevé son plan de rationalisation des ressources humaines. « Ce plan prévoyait la rationalisation des ressources humaines, de 500 à 200 personnels », rappelle-t-il.
Une sortie que confirme la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR) dans son « Rapport sur la situation des entreprises et établissements publics au 31 décembre 2022 ». Un rapport rendu public en décembre 2023.
Selon la CTR, en 2022, « Camair-Co a poursuivi sa politique d’assainissement du fichier des ressources humaines ». Sur ce point, les charges du personnel dans les données financières de l’entreprise ont baissé d’environ 204, 947 millions de FCFA.
Elles restaient cependant estimées à un peu plus de 4,344 milliards de FCFA en 2022, année d’étude du rapport de la CTR. Le pic ayant été atteint en 2021, avec des charges du personnel estimées à 4,549 milliards de FCFA.
Si le poids des employés de Camair-Co a été considérablement réduit, elle peine cependant à se débarrasser de sa lourde dette. Au 31 décembre 2020 par exemple, le passif de Camair-Co au niveau de ses postes dettes financières, fournisseurs, fiscales et sociales était de 86,795 milliards de FCFA.
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Cette dette a été reprise par l’Etat. La Convention de reprise y afférente a été signée le 12 janvier entre l’Etat du Cameroun et Camair-Co. Cet assainissement du passif de la Compagnie a permis de l’augmentation du capital social de l’entreprise, et donc, d’envisager un avenir plus serein.
S’agissant précisément de l’avenir de Camair-Co, Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÈHÈ le voit plutôt meilleur. « A date, deux Q400 et un Boeing 737 sont en exploitation. Cette flotte permet à la compagnie nationale aujourd’hui de desservir en interne les régions du Littoral, du Centre, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord ».
« Au niveau de la sous-région, Camair-Co dessert les villes de N’Djamena et Libreville. De manière globale, la compagnie nationale retrouve peu à peu sa stabilité avec une moyenne de 18 vols par jour, pour un taux de remplissage estimé à 70% », ajoute-t-il.
Pour trouver une stabilité dans les airs, l’entreprise dirigée par ELA NGUEMA Jean-Christophe devra cependant tout en œuvre pour le retour en exploitation du deuxième Boeing actuellement dans les ateliers de maintenance en Ethiopie.
