Dès le 15 avril prochain, les consommateurs des produits brassicoles pourraient observer des perturbations dans le circuit d’approvisionnement des points de vente. Pour faire simple, les bières pourraient manquer dans les bars et les snacks.
En cause, un différend entre des syndicats des transports et la Cameroon Alcohol Producers Association (CAPA) autour des tarifs du transport des produits brassicoles. Selon nos informations, depuis l’ajustement des prix des carburants à la pompe, la CAPA a été saisie par les syndicats des transports pour proposer une répercussion desdits ajustements sur les prix du transport des produits brassicoles.
Dans la première correspondance datée du 23 février dernier, les syndicats, réunis au sein de la plateforme des organisations socioprofessionnelles des transports routiers du Cameroun proposait une revalorisation de 15% sur les prix du transport des produits brassicoles. Un mois plus tard, la CAPA n’a pas donné suite à ces propositions.
Ce 15 mars, une deuxième correspondance a été adressée au président de la CAPA. Dans le document que BOUGNA a pu consulter, la plateforme s’indigne du silence observé au sein de l’association des producteurs d’alcool, et des conséquences que cela pourrait avoir sur le circuit d’approvisionnement du marché.
« Il convient de relever, pour pouvoir redire notre inquiétude à ce sujet, que le poids du carburant, suite aux deux récents ajustements des prix du carburant intervenus en un an, constitue une sérieuse menace pour la stabilité et la compétitivité des entreprises de transport routier. C’est fort de cette raison que nous avons mené le plaidoyer pour une revalorisation du tarif qui prenne en compte, de façon proportionnelle, le niveau de réajustement du prix à la pompe », peut-on y lire.
« Fort de ce qui précède, nous vous prions instamment de donner suite aux attentes de nos camarades afin de nous permettre de contenir la grogne de ces derniers qui, si rien n’est fait, n’auront pas d’autre issue que la cessation de l’activité à partir du 05 avril prochain », concluent les membres de la plateforme.
Rappelons que c’est en février dernier que le gouvernement a procédé à un ajustement des prix des carburants à la pompe. Le litre de Super passait alors de 730 à 830, celui du gasoil de 775 à 830 FCFA.
Des concertations engagées par le gouvernement avec les partenaires avaient abouti à l’adoption de certaines mesures d’accompagnement. Notamment la revalorisation des tarifs du transport massif routier de 15%.
La bière manque déjà