La grève dans le secteur des transports annoncée ce mois de février 2024 n’aura plus lieu. Une réunion de concertation tenue ce mercredi à Douala a permis de trouver un consensus sur les griefs relevés par les organisations socioprofessionnelles des transports routiers.
Parmi ces griefs, les mesures d’accompagnement du gouvernement à la suite de la hausse du prix des carburants à la pompe. Mais aussi d’autres griefs, comme les tracasseries policières, et la revalorisation des prix planchers du transport des marchandises.
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Dans le communiqué de presse parvenu à notre rédaction, le gouvernement cède sur trois points. La revalorisation des tarifs de transport massif routier de 15%. La notification du contrat type de transport de carburant et des produits dérivés. La signature de l’arrêté du 13 février 2024 fixant les procédures de chargement et de déchargement des camions-citernes dans les dépôts pétroliers.
« Se situant dans la perspective de trouver des solutions structurelles aux problèmes posés par les partenaires sociaux, le gouvernement s’est engagé à soumettre à la haute sanction de la hiérarchie, en plus des mesures déjà édictées », peut-on lire dans le document.
Mesures additionnelles
A côté de ces trois mesures, sept autres mesures seront prises par le gouvernement. La revalorisation du poste livraison ville des produits pétroliers à hauteur de 15% par rapport au poids du carburant dans ledit poste. L’encadrement et la revalorisation des prix planchers du transport des marchandises négociés d’accord-parties entre les transporteurs, les bailleurs de fret et le CNCC à hauteur de 15% en fonction de la nature du fret.
Figure aussi dans le train des mesures, le réajustement urgent des prix et tarifs des transports urbain, périurbain et interurbain. Ceci, pour « prendre en compte l’impact de la revalorisation des prix à la pompe sur les coûts d’exploitation des sociétés des transport ».
La réunion de concertation a également permis aux transporteurs d’arracher une réflexion sur le transport pour compte propre. « Une concertation à cet effet se tiendra le lundi, 19 février prochain, avec le Ministre des Transports », peut-on lire.
Peloton routier
Sur les tracasseries liées au déploiement du peloton routier motorisé, les deux parties se sont accordées sur la nécessité de procéder à la résolution urgente. D’ailleurs, ce 15 février, est prévue une réunion avec le Secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la Gendarmerie Nationale.
Deux autres points ont été insérés dans cette liste de mesures additionnelles. L’examen de la question de la TVA et des Droits de Douane à l’importation des pièces détachées et autres intrants. Et l’autorisation de circuler avec l’attestation de dépôt de la demande de la carte grise.
« Prenant acte des avancées significatives qui visent à préserver la viabilité des entreprises des transports, particulièrement impactées par la récente hausse, les organisations socioprofessionnelles des transports routiers ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève », concluent-ils.
Notons que côté transporteurs, le communiqué de presse a été signé par la Plateforme des organisations socioprofessionnelles des Transports routiers, le Groupement des Transporteurs Terrestres (GTTC), et le représentant des organisations syndicales membres de la coalition des travailleurs des transports routiers.
Côté gouvernement, la concertation était convoquée par le Ministre du Commerce. Y ont pris part, le Ministre des Transports, le Ministre de l’Eau et de l’Energie, le Directeur Général de la CSPH, le représentant du Délégué général à la Sureté nationale, et celui du Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie Nationale.
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