Cameroun : La GIZ va former son personnel au télé-pilotage des drones à l’Ecole de la CCAA

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Signature du MOU entre la CCAA et la GIZ sur la formation des télé-pilotes de drones

La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), plus connue comme étant l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, va former son personnel au télé-pilotage des drones à l’Ecole de Formation (EFO) de l’Autorité aéronautique (CCAA).

Paule AVOMO ASSOUMOU, épouse KOKI, Directrice Générale de l’organisme public camerounais et Hans Jürgen Klein, chef de projet GIZ BSB Yamoussa, ont signé ce 03 juillet, un mémorandum d’entente sur le sujet.

Dans un premier temps, le document paraphé cible les personnels de ce projet dédié à la surveillance des parcs nationaux se trouvant dans la zone d’intervention de la GIZ. L’agence, à travers son projet d’appui au Complexe Binational Sena Oura-Bouba Ndjidda (GIZ BSB Yamoussa) dispose d’un centre de formation à Rey Bouba, implanté dans les locaux de l’Ecole de Faune de Garoua.

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« Dans le cadre du projet BSB-Yamoussa de la GIZ, l’agence s’est rapprochée de l’autorité aéronautique pour voir dans quelle mesure l’autorité pourrait l’accompagner pour la formation de ses télépilotes. Et la CCA, disposant d’une école de formation, a proposé à la GIZ d’établir ce partenariat-là. Afin que la formation puisse être délivrée au bénéfice du personnel du projet, qui fait de la surveillance au niveau des parcs », a réagi BISSE Bell Raymond, Directeur de la Sécurité Aérienne, à la CCAA.

A travers ce MOU, le gendarme du transport aérien au Cameroun entend élargir le spectre de la formation, pour toucher aussi l’ensemble de la communauté des utilisateurs de drones, « parce que comme vous le savez, ce sont des acteurs nouveaux qu’il y a dans le système de l’aviation, et c’est une activité qui est en train d’être réglementée par le gouvernement », a-t-il ajouté.

Règlementation

Effectivement, depuis 2016, l’utilisation des aéronefs télépilotés (drones) au Cameroun est conditionnée par l’obtention d’une autorisation formelle. Suite au Communiqué du Ministère des Transports daté du 22 septembre de cette année, l’Autorité Aéronautique a d’ailleurs publié une instruction fixant les modalités de demande d’autorisation d’utilisation d’aéronefs télépilotés dans l’espace aérien et sur le territoire camerounais pour des opérations ponctuelles de travail aérien.

Soumise 30 jours minimum avant début de l’opération envisagée, la demande doit contenir certaines informations. Comme l’identification et l’adresse de l’exploitant, la description de l’opération envisagée, les coordonnées géographiques de la zone à survoler, ou encore les caractéristiques de l’aéronef télépiloté à utiliser.

« Ces dernières années, on parle beaucoup d’économie numérique et des autoentrepreneurs qui se lancent, parce que ce n’est pas très onéreux d’acquérir un drone, de créer une start-up. Il y a ce besoin-là d’encadrer toute l’activité, toute la chaîne. Et ça passe aussi par le renforcement des compétences, afin que ces utilisateurs qui mettent des aéronefs télépilotés dans le ciel soient formés, connaissent les règles applicables pour faire évoluer des aéronefs dans l’espace aérien, et ceci afin d’éviter des collisions entre des drones et des avions habités », clarifie BISSE Raymond.

Horizon 2029

En vigueur jusqu’au 30 avril 2029, ce MOU est une avancée pour l’aviation civile camerounaise. Il positionne la CCAA comme un acteur proactif et responsable dans l’intégration des nouvelles technologies au service du développement national.

Réagissant à ce MOU, Hans Jürgen Klein, s’est dit satisfait de cette avancée. « C’est très important pour nous de mener nos activités dans un cadre légal. Ça fait bientôt trois ans que nous travaillons avec la CCAA sur ce projet. Nous avons importé les drones au Cameroun, nous avons eu de très bonnes expériences. Le MOU va nous permettre d’avancer dans cette technologie qui devient essentielle, notamment pour la biodiversité ».

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