Sur les 34 bacs de franchissement en fonction au Cameroun, très peu font l’objet d’un entretien optimal pour servir efficacement les populations. Ce constat est posé par Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics (MINTP).
Pour rectifier le tir, l’ingénieur de l’Etat a récemment tenu une concertation avec les entreprises adjudicataires des projets de réhabilitation, d’entretien et de gestion des bacs de franchissement. Objectif : prendre connaissance des difficultés rencontrées, et donner de nouvelles orientations.
« Le difficile accès aux bacs (est Ndlr.) dû au mauvais état des voies, l’amateurisme des personnels désignés au sein de certaines mairies pour exploiter les bacs après leur réhabilitation », a relevé le ministre des Travaux publics.
Avant de reconnaître que malgré « les mauvaises conditions d’utilisation des bacs qui provoquent leur détérioration précoce », l’autre pesanteur reste le paiement tardif des décomptes des entreprises.
La problématique de la gestion des bacs de franchissement est un caillou dans la chaussure du gouvernement. Après des années 1990 passées dans l’abandon, l’Etat recommence à leur accorder une attention dans les années 2010.
En 2014 par exemple, le ministère des Travaux publics alloue 240 millions de FCFA pour l’entretien et la gestion des bacs de franchissement. A raison de 15 millions de F CFA par bac. Mais ces financements ne permettent pas de les mettre à l’abri des pannes et d’autres problèmes.
En août 2016, le Mintp décide de lancer un grand projet de réhabilitation et d’entretien des bacs de franchissement. Le marché d’environ 905, 944 millions de FCFA est confié au Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC).
Dans son cahier de charges, le CNIC est notamment chargé de la construction d’un nouveau bac de franchissement sur la Kadey (localité de Kentzou, région de l’Est). La réhabilitation des bacs de franchissement sur la Sanaga, dans les localités de Mengue-Bibey, d’Ekone, de Bifogo situées dans le département de la Haute Sanaga (région du Centre). Enfin, le CNIC doit réhabiliter le bac sur le Dja à Somalomo.
Mais une fois le projet réalisé, l’entretien par les mairies et les entreprises ne suit pas. Retour à la case départ. En 2017, un nouvel Appel d’Offres pour la réhabilitation des bacs est lancé. Coût de l’enveloppe : 546 millions de FCFA. Une fois le marché attribué, les résultats ne suivent pas sur le terrain.
Au cours de la concertation avec les entreprises adjudicataires tenue récemment à Yaoundé le Mintp a prescrit l’organisation des missions de reconnaissance sur l’ensemble du territoire national et les diligences nécessaires pour le règlement des décomptes afin de permettre aux entreprises d’achever les travaux.
Pour rappel, sur les 34 bacs de franchissement que compte le Cameroun. 16 d’entre eux sont sous contrat de réhabilitation. Dont sept dans la région du Centre, huit dans la région de l’Est et un dans la région du Sud. Deux appartiennent à l’Etat, et le reste, aux entreprises privées.
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