Faire le plein du réservoir au Cameroun demeure une pratique occasionnelle pour bon nombre d’automobilistes. Dans la plupart des cas, les adeptes se recrutent auprès des chauffeurs commerçants (taximen, moto-taximen, chauffeurs de bus et cars), d’Hommes d’affaires et hauts fonctionnaires. Pour le reste, tandis que certains profitent de longs voyages sur l’axe lourd pour voir l’aiguille sur « Full », d’autres se font violence pour « surprendre » au moins une fois l’an, leur réservoir de carburant. Pour la plupart, il est plus facile de fonctionner avec un approvisionnement hebdomadaire, d’autant plus que (selon eux), cela renvoie au même budget. Pire, il y en a qui se refusent de faire le plein prétextant que cela les poussera à rouler plus que prévu.
Quoiqu’il en soit, avec un tarif de de 556,80 FCFA le litre d’essence et 517 FCFA le litre de gasoil (Cf. Structure des prix des carburants applicables en République du Cameroun du 1er au 31 janvier 2018, CSPH), il est important de trouver le bon plan pour réaliser le maximum d’économies possibles lors du plein de carburant. La rédaction de bougna.net a interrogé pour vous certains spécialistes du domaine. Ils sont unanimes, vous roulerez plus longtemps avec votre plein de carburant qu’avec un réservoir presque sec. Nous avons donc condensé pour vous, leurs recommandations en quatre règles d’or.
Règle N°1 : Faire le plein de carburant tôt le matin
Dans l’industrie du pétrole, la gravité spécifique et la température jouent un rôle très important. Et comme vous le savez, les cuves des stations de carburant sont enfouies dans le sol. L’essence qui y est stockée est plus dense le matin du fait du froid. A l’inverse dans la journée, lorsque l’air se réchauffe, la densité du carburant est moins importante. Résultat : si vous remplissez votre réservoir d’essence dans la journée, votre litre de carburant ne correspond en vérité pas tout à fait à un litre.
Règle N°2 : Faire le plein quand votre réservoir d’essence est rempli à moitié
Les grands réservoirs des citernes en raffineries ont des plafonds flottants à l’intérieur. Pourquoi ? Parce que, s’il subsiste un espace d’air, l’essence pourra alors s’évaporer. Ainsi, il n’y a pas d’air entre le carburant et l’atmosphère. L’évaporation est tenue au minimum. Et votre réservoir à essence n’est rien d’autre qu’une mini-citerne. Donc laisser de l’air dans votre réservoir d’essence c’est favoriser l’évaporation de votre carburant.
C’est la raison pour laquelle il est recommandé de faire le plein de votre réservoir essence lorsqu’il est encore à moitié plein. Plus le réservoir est plein, moins le carburant s’évapore.
Règle N°3 : Demander au pompiste d’y aller lentement avec son pistolet
Le pistolet à essence propose trois vitesses : une lente, une moyenne, une rapide. Les pompistes dans un souci d’efficacité préfèrent y aller rapidement. C’est intéressant pour eux qui veulent servir le maximum de clients en peu de temps par contre, c’est moins bénéfique pour l’automobiliste économe. En enfonçant la gâchette à fond, le pompiste crée des vapeurs d’essence qui n’iront pas dans le réservoir mais qui vous seront facturés. En minimisant la pression sur le pistolet à carburant, il réduit ces vapeurs, donc vous avez plus d’essence. Ainsi, en utilisant uniquement le mode le plus lent, vous en aurez plus pour votre argent.
Règle N°4 : Eviter de faire le plein pendant l’approvisionnement à la station
Si vous allez faire le plein et qu’il y a un camion-citerne en train de remplir les réservoirs du poste d’essence à la pompe, ne faites pas le plein à cette station car l’action de remplir les gros réservoirs provoque un brassage au sein de ces derniers. Lorsque le camion-citerne rempli les cuves à essence de la station, cela provoque un brassage dans ces réservoirs, libérant ainsi des saletés, des impuretés. Si vous faites votre plein au même moment vous allez aussi payez pour mettre ces impuretés dans votre propre réservoir à carburant.
Il est très difficile d‘évaluer le gain réel de ces techniques. Néanmoins, au regard de la hausse incessante du prix de l’essence (ces dix dernières années), il est primordial de « penser malin ». Si vous avez d’autres conseils à proposer, des précisions à apporter, laissez-nous vos commentaires soit sur le site, soit sur l’une de nos pages sur les réseaux sociaux.
