Après le Cameroun et la Côte d’Ivoire, IVECO met les pleins fars sur Tunis

Stralis X-Way. C’est à bord de ce poids lourd (qui allie la conduite routière du Stralis et la robustesse du Trakker) que Iveco compte se repositionner dans le segment intermédiaire en Tunisie. En tout cas, lors de sa présentation début de juillet à Tunis, l’entreprise n’a pas caché son intention de prendre plus de place dans ce marché où Renault Trucks, Volvo et Mercedes livrent une offensive concurrentielle farouche.

Grâce au partenariat fructueux signé fin 2017 avec le marocain Premium Group (présent dans 11 pays africains), Iveco compte suivre la même stratégie au sud du Sahara. Celle qui a notamment été mise en place au Cameroun, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, et au Burkina Faso.

Interviewé par le magazine panafricain Jeune Afrique, Fabio De Serafini, directeur commercial Afrique Moyen-Orient d’Iveco a déclaré que « Cette collaboration a déjà apporté des résultats très encourageants (…) L’une des principales tendances sur le continent réside dans les changements de réglementation locale, limitant l’importation de produits finis ». Avant d’ajouter que Premium s’occupera notamment du service d’assistance des 105 véhicules municipaux, 30 Daily, 21 Eurocargo et 54 Trakker, achetés par Abidjan pour la collecte des déchets.

Cette stratégie n’aura pas beaucoup de peine à imposer la marque sur le marché tunisien. A ce jour, les données fournies par JA font état de ce que 8 000 véhicules Iveco circulent aujourd’hui en Tunisie, distribués par trois concessionnaires locaux (Italcar, le Moteur Diesel et Sotradies) afin de couvrir l’ensemble du territoire (15 points physiques).

En cinq ans, les ventes du constructeur ont augmenté de 40 % dans le pays, l’une des plus fortes croissances d’Iveco sur le continent, la Tunisie devenant le troisième plus gros marché africain de la marque italienne, derrière l’Éthiopie et au coude-à-coude avec le Maroc. Fort de ces bons résultats, Iveco espère atteindre 30 % des parts du marché tunisien des poids lourds d’ici à la fin de 2018, pense JA.

Pour rappel, en 2017, pour la première fois, le constructeur a décroché la place de leader sur ce segment, avec 22,5 % des parts du marché tunisien, et ce grâce notamment au succès du Trakker Châssis Cabine (4×8) et au Super cargo (18 tonnes), deux véhicules de chantier.