Quatre jours après la distribution de 96 motos aux chefs de postes forestiers, le ministère des Forêts et de la faune (MINFOF) peine à se sortir d’une polémique qui lui colle à la main comme de la serve des arbres.
Après le tollé suscité par le coût de ces engins (le MINFOF a déclaré les avoir acheté à 400 millions de FCFA), c’est par le Cellule de la Communication de ce département ministériel qu’est venue l’explication.
« Le marché principal de ces motos est de 3,8 millions de FCFA TTC. Ce qui signifie que le cash dans ce marché est autour de 3,3 millions de FCFA », explique Jean Robert Onana, approché par le site Internet journalduCameroun.com
Le chef de ladite cellule va même plus loin. Selon lui, il faut considérer « la mercuriale de 20% et l’amortissement des frais liés au marché » sur lesquels s’est alignée le concessionnaire Cami Toyota.
Cette sortie du ministère des Forêts jette encore plus d’huile sur le feu de cette polémique. Si l’on considère le coût du « marché principal de 3,8 millions de FCFA TTC » avancé par le Celcom, on obtient 364,8 millions de FCFA. Ce qui est en deçà des 400 millions de FCFA déclarés par Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts.
De même, en tenant compte des 3,3 millions de FCFA de « cash dans le marché » évoqué, on tombe, calculatrice en main, sur 380,16 millions de FCFA. Un montant qui tient compte des 20% de plus imposés par la mercuriale.
Tout compte fait, il reste encore, sur le prix de la moto au « cash » une enveloppe d’environ 19,84 millions de FCFA injustifiés par le Minfof. La marge d’erreur peut être encore plus salée, si on considère les coûts TTC (3,8 millions de FCFA).
En effet, il reviendrait au ministre des Forêts et de la faune de justifier une marge d’environ 35,2 milliards sur les 96 motos Yamaha acquises auprès de la filiale camerounaise du groupe CFAO.
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