La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a organisé les 05 et 06 juillet 2019 à Douala, la réunion de concertation régionale sur les projets intégrateurs.
Au cours de cette réunion, les participants ont dressé un portefeuille de 10 projets prioritaires à caractère intégrateur, pour lesquels les pays membres de la CEMAC peuvent mutuellement tirer profit. Plus de la moitié de ces projets (six au total) concernent le secteur des transports.
Le premier projet porte sur la voie express Lolabe-Kampo, sur le corridor Kribi-Bata. La CEMAC a besoin de 70 milliards pour réaliser cette infrastructure longue de 40 kilomètres. Les travaux portent sur la construction d’un 2X2 voies express en vue de relier la nouvelle zone portuaire de Kribi à l’arrière-pays, et faciliter l’évacuation des personnes et des biens avec la Guinée Equatoriale.
Selon le dossier présenté à la Commission, les études APS sont validées depuis 2016. Seules les études APD sont en cours. Le montant prévisionnel des travaux de construction est de 55,5 milliards de FCFA. L’enveloppe réservée au contrôle est de 5,5 milliards de FCFA.
Kribi-Kampo-Bata
Le deuxième projet concerne le corridor Kribi-Kampo-Bata. Avec la construction d’un pont sur le fleuve Ntem. Avec un volet facilitation du transport et de la sécurité routière sur la route nationale Kribi-Campo-Bata, reliant le Cameroun et la Guinée Equatoriale.
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Un peu plus de 751 millions de FCFA sont nécessaires pour le closing financier de ce projet. Selon le document présenté à la Commission, « A date, la totalité des fonds de contrepartie de la partie camerounaise d’un montant de 202,882 millions de FCFA est déjà mobilisée ».
Toutes les études APS et APD sont encore en cours, a-t-on également appris au cours de ces travaux.
Chemin de fer
Le projet de construction d’une ligne de chemin de fer Ngaoundéré-Ndjamena fait partie des projets intégrateurs retenus. Il s’agit d’une portion du corridor Douala-Ndjamena.
Cette ligne va permettre l’extension du réseau ferroviaire du Cameroun vers le Tchad ; faciliter le transit des marchandises des ports de Douala, de Kribi et de Limbé vers le Tchad ; et faciliter le transit des minerais/fret en provenance de la partie septentrionale du Cameroun et du Tchad vers les ports de Douala, de Kribi et de Limbé vers le Tchad.
La Commission de la CEMAC espère aussi voir ce projet désenclaver la partie septentrionale du Cameroun et le Tchad ; et faciliter l’intégration sous régionale.
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Un peu plus de 7 milliards de FCFA sont prévus pour la construction de cette ligne de chemin de fer. A raison de 4,455 milliards de FCFA pour la construction, et 3 milliards de FCFA pour le contrôle.
Le besoin de financement se situe aujourd’hui autour de la mobilisation d’une enveloppe de 4,455 milliards de FCFA réservée à la construction de la ligne de chemin de fer. Les études APS sont en cours de démarrage.
Dans ce portefeuille des projets intégrateurs présentés à la Commission, figurent aussi le projet de construction du chemin manquant sur le corridor Yaoundé-Brazzaville. Notamment la section Yaoundé-Sangmélima, longue de 130 kilomètres.
Le projet de construction du chemin manquant sur le corridor Douala-Ndjamena. Notamment les sections Dibamba-Yaoundé (220 km), et Ngaoundéré-Garoua (240 km). Enfin, le projet de construction de la route Manki-Bankim-Banyo-Tibati-Meidougou-Meiganga, long de 575 km.
« Il ne s’agit pas ici de décliner un catalogue de projets, mais de cerner la pertinence desdits projets et leur état de maturité et surtout, il est essentiel que les Etats s’engagent à procéder à la programmation desdits projets dans leurs plans d’investissements publics respectifs », a réagi Daniel Ona Ondo, le Président de la Commission de la CEMAC.
« Il est en effet attendu que l’ensemble de ces projets puissent donner un coup d’accélérateur aux échanges commerciaux intra-régionaux et au processus de mutation structurelle. Une mutation marquée notamment par le développement d’un environnement communautaire attractif. Capable d’attirer massivement les capitaux et d’impulser un développement accéléré et plus inclusif à l’échelle de la zone CEMAC », a-t-il conclu.
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