Pour lutter contre l’insécurité sur le corridor Garoua-Boulaï-Bangui, la RCA arme une brigade spéciale

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Miliaires des FACA en RCA. Crédit Photo: RFI

Mettre en place une brigade spéciale chargée de sécuriser les camions sur le corridor Garoua-Boulaï-Bangui. C’est la solution que vient de prendre Faustin Archange Touadéra, le Président de la République centrafricaine.

Concrètement, apprend l’agence Ecofin, cette brigade spéciale est  composée essentiellement des militaires d’élites des Forces armées centrafricaines (FACA), avec pour mission la protection militaire des convois sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï.

Cette décision survient dans un contexte sécuritaire, marqué par la multiplication des attaques de troupes rebelles centrafricaines sur les camions en provenance du Cameroun. Attaques soldées par des meurtres de conducteurs, des enlèvements, des pillages etc.

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« A ce jour, j’ai sept chauffeurs qui ont été tués en République centrafricaine. Toutes mes démarches pour récupérer les corps de mes employés aujourd’hui décédés sont restées vaines », confie El Hadj Oumarou Dandjouma, le Coordonnateur du Bureau du Fret terrestre à bougna.net.

La décision des autorités centrafricaines a-t-elle été prise en collaboration avec le Cameroun ? Oui, pensent des autorités contactées par bougna. Qui justifient leur affirmation par le laisser passer accordé aux FACA sur le territoire camerounais.

D’ailleurs, ajoutent-elles, le Cameroun n’avait aucun intérêt à refuser l’entrée de militaires centrafricains à Garoua-Boulaï. Surtout que depuis quelques temps, des syndicats des transporteurs mettent la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des dispositions sur ce corridor devenu dangereux.

Dans une interview accordée à bougna.net, Moïs Mvokeng, Président du Réseau des professionnels des transporteurs routiers du Cameroun (REPTROC) tente d’apporter une explication à cela.

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« Et nous sommes en train d’aller vers l’interpellation de l’autorité centrafricaine à cet effet. Parce que cette organisation appelée GTTC, en collaboration avec les rebelles centrafricains, a imposé aux transporteurs camerounais une somme injustifiée de 50 000 appelée frais d’escorte », raconte-t-il.

« Malheureusement, les transporteurs qui se refusent de le payer trouvent leurs  camions brûlés et les chauffeurs tués en Centrafrique. Nous voulons que l’Etat camerounais se saisisse de ce problème. Nous l’avons posé devant le Premier ministre, devant toutes les autorités de sécurité. Si rien n’est fait, nous irons à Garoua-Boulaï garer nos camions parce que nous ne nous laisserons plus jamais escroquer par des gens tapis dans l’ombre », conclut-il.

 

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