Ambiance apocalyptique à l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen. Depuis la création des Aéroports du Cameroun (ADC) le 12 août 1994, et la signature de la convention de concession avec l’Etat le 1er octobre de la même année, c’est la première fois que ses aéroports internationaux se retrouvent face à une situation de quasi-arrêt des activités.
« C’est un visage très sombre. Les aéroports continuent uniquement à fonctionner avec les vols de rapatriement et les vols cargo. Nous avons été obligés de mettre une bonne partie de notre personnel en congé annuel anticipé », reconnaît Léopold LONGO, Directeur d’exploitation chez ADC.
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Pour ce 26 avril 2020 par exemple, quatre vols étaient au programme. Le vol 371 de SN Brussels qui devait arriver à Yaoundé à 17h20 ; un vol Air France, un vol de Air Ivoire, et un vol de Turkish Airlines (Voir tableau). Suite aux mesures gouvernementales sur la fermeture des frontières, tous ces vols sont annulés.
Yaoundé-Nsimalen, et sa demi-dizaine de vols quotidiens semble rentré en hibernation pour une période jusqu’à présent inconnue. « Pour le mois de mars, c’est plus de 70% des activités qui sont à l’arrêt. Nous vivons dans cette situation depuis le mois de février qui a eu son pic à la fermeture des frontières décidée par le gouvernement », explique Léopold LONGO.
Une baisse des activités qui a un impact sur d’autres activités de l’aéroport : les parkings. Basile Mbarga, Chef de la Section Parking, a cessé de compter les nombreux véhicules dont les va-et-vient animaient les entrées de l’aéroport. Ses tickets, coupés comme des automates par les agents de parking, ne sortent plus de leur feuillets. « Nous avons un effectif de 33 taxis. Depuis l’apparition du Coronavirus, l’effectif est totalement réduit. Nous n’avons pas de recette concernant les recettes parkings », s’indigne-t-il.
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Riposte
Face à cette épidémie qui grippe les activités des sept aéroports placés sous la concession des ADC, et surtout pour éviter à son personnel d’être infecté par ce virus mortel, Thomas Owona ASSOUMOU, le Directeur Général a récemment pris des mesures de riposte.
Les plus fortes portent sur le « départ en congé de la presque totalité des personnels de l’Exploitation et de l’Assistance au sol, et les personnels n’ayant pas joui de leurs congés annuels en 2018 et en 2019 ; et interdiction des réunions de plus 5 personnes afin de respecter la distanciation », peut-on lire dans un document que nous avons pu consulter.
Pour le personnel obligé de se déplacer pour le bureau, d’autres mesures sont obligatoires. « Se soumettre au thermo-flashing à l’entrée aussi bien de la Direction générale que des aéroports ; l’utilisation obligatoire du gel hydroalcoolique à l’entrée des bureaux et des cantines ; et le respect de la distanciation d’un mètre et demi sur toute l’étendue des aéroports du Cameroun », pour ne citer que ces gestes barrières-là.
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