Le Cameroun pourrait perdre un financement d’environ 655,3 milliards de francs CFA (1 191,5 millions de dollars US) mis à sa disposition par la Banque Mondiale depuis deux ans. L’argent, qui correspond au solde des engagements non décaissés depuis 2019, tomberait dans la forclusion s’il n’est pas décaissé au cours des deux prochaines années, prévient l’institution de Bretton Woods.
Sur environ 2,54 milliards de dollars représentant l’ensemble des engagements en cours, destinés à financer 20 projets actifs alignés sur les objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, le Cameroun n’a pu décaisser que 30%.
Du fait de nombreuses défaillances dans le système administratif camerounais. A l’instar du faible niveau de maturité des projets ; des retards dans l’élaboration et l’adoption des Plans de travail et de budget annuel (PTBA) ; comme l’avait déjà décrié la Banque Mondiale au cours de la revue conjointe du portefeuille de coopération Cameroun-Banque mondiale organisée en mars 2019.
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Mais ces deux raisons ne sont pas les seules qui justifient le faible taux de décaissement des fonds par le Cameroun. Il y a aussi la faible mobilisation des fonds de contrepartie, l’absence des critères d’évaluation de la performance des Unités de gestion des projets ; le mode d’évaluation non adapté aux situations de pandémie et/ou insécurité ; et la crise sécuritaire dans certaines régions du pays abritant plusieurs projets.
Ce mercredi, 24 mars 2021 à Yaoundé, au cours de la revue des projets du portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun Abdoulaye Seck, le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale au Cameroun et Alamine Ousmane Mey, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) ont identifier des actions idoines à mettre en œuvre pour booster la performance de ce portefeuille.
Faire en sorte que l’élaboration des PTBA puissent être davantage maitrisée, que les questions relatives aux expropriations et indemnisations soient assurées, et que les responsables de gestions des projets et tous les autres acteurs de la chaine puissent développer des comportements visant la performance, a notamment appris bougna.net.
Au Cameroun, les interventions de la Banque mondiale sont majoritairement orientées vers le secteur Infrastructures qui à lui seul représente 54,8% des engagements du portefeuille. Viennent ensuite les secteurs Développement rural (12,0%), Santé (9,7%), Gouvernance (8,8%), Education (7,7%), Développement social (3,6%) et Industrie et services (3,4%).
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