Cameroon Railways (Camrail) a réalisé un voyage test du Train Express. Le nouveau nom du tristement célèbre Inter City. Dans lequel vous avez failli perdre la vie. Que vous suscite cette information ?
Rien de plus que le souvenir d’un drame qu’on aurait pu éviter qui a endeuillé des centaines de famille. Beaucoup parmi nous, rescapés ne sont pas encore totalement sortis du train de la mort. La détresse suscitée par les blessures graves caractérisent le quotidien des miraculés et des familles endeuillées. Les préjudices ne sont pas totalement réparés. L’indifférence de Camrail est remarquable. Changer le nom du train, ne change rien sur la nouvelle condition des rescapés et blessés de la catastrophe. Si Camrail ne répare pas convenablement les préjudices, il n’y aura pas de bonheur dans ce train. Ce n’est pas une malédiction. Mais le sang des victimes innocentes continuera de crier sur les rails.
Depuis ce premier voyage, plusieurs associations montent au créneau pour tirer la sonnette d’alarme. Notamment sur le respect des normes de sécurité. Le Collectif des avocats s’indigne même de ce que le passif du déraillement d’Eséka n’ait pas été soldé avant la reprise du Train. Vous qui êtes victime, et président de l’association des victimes, pensez-vous un jour reprendre le train?
Le non-respect des normes était la cause principale de la catastrophe. Les normes sur le plan technique et éthique. L’absence de bon sens et des normes dans la prise en charge des accidentés et la réparation des préjudices gâchent le festin de la reprise du voyage à bord du train de Camrail. Si les accidentés et les morts du train continuent de grincer les dents, la célébration du retour du train rénové gardera un arrière-goût d’amertume. Je reprendrai le train si je n’ai pas le choix comme la dernière fois. Mais avec le souvenir de la dernière catastrophe.
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