C’est un bilan « globalement négatif » que pose la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO) sur les activités de la Cameroon Railways (CAMRAIL) au Cameroun dans un communiqué rendu public et signé par son Président exécutif, Alphonse AYISSI ABENA.
Dans ce bilan, la FOCACO constate que « le concessionnaire Cameroon Railways (CAMRAIL) a juste repeint en vert et blanc les anciennes voitures voyageurs du train Intercity ».
Par exemple, écrit la FOCACO, « Camrail a procédé à la rénovation d’une rame composée de 11 voitures voyageurs, d’un wagon bar restaurant et de deux fourgons. A cela s’ajoutent les quatre locomotives acquises par l’Etat camerounais auprès de General Electric ».
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De la poudre aux yeux, lorsque, note la fondation, le concessionnaire des chemins de fer utilise l’argent du contribuable camerounais (subvention allouée par le Ministère des transports).
Trois autres « indicateurs de performance » permettent à cette fondation d’appuyer son argumentaire. Le développement du réseau ferroviaire, l’entretien des infrastructures, et le renouvellement des matériels ferroviaires.
D’après la FOCACO, des 1000 km de réseau concédés, Camrail n’a procédé à « aucune extension du réseau ». D’ailleurs, regrette-t-elle, « les lignes ont plutôt été abandonnées », au grand désarroi des populations. La fondation cite les lignes Douala- Mbanga-Kumba et Douala-Nkongsamba.
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S’agissant de l’entretien des infrastructures ferroviaires, la FOCACO observe que « plusieurs tronçons de rails ont été plutôt démantelés et l’écartement des rails est resté dans les normes coloniales. Alors que l’écartement conventionnel conforme à la convention de Berne du 10 Mai 1886 est de 1,435 m (1435 mm), l’écartement du rail au Cameroun est de 1000 mm ». Au vu de l’étroitesse de la voie, il va de soi que la vitesse des trains est extrêmement réduite, ajoute-t-elle.
Enfin, sur la question du renouvellement des matériels ferroviaires, la fondation déplore le fait qu’« avec un écartement de rails aux normes coloniales, il devient difficile de s’approvisionner sur le marché mondial en voitures voyageurs et locomotives neuves qui ont des essieux avec écartement d’1m ».
« Une raison qui explique la vétusté du matériel ferroviaire roulant de la Camrail qui n’a pour solution que de la rénovation budgétivore des vieux wagons et l’importation de vieilles locomotives d’Amérique du nord », conclut la fondation.
Cette sortie survient au moment où le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle BIBEHE effectue un voyage essai du Train Express. Selon le Ministère des Transports, le train inspecté par le ministre était composé des « quatre locomotives acquises par l’Etat en 2019 et les quarante voitures chinoises défectueuses, en cours de restitution à l’entreprise CRRC ».
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