Jugés trop élevés, inadaptés et illégaux, les tarifs du « Train Express » de CAMRAIL « courroucent » la Fondation Camerounaise des Consommateurs

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Train express CAMRAIL

Après sa sortie (au mois de mai) pour fustiger le démarrage des activités du « Train Express » sans en avoir fini avec le passif de la catastrophe d’Eséka, la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO) remet une couche sur les irrégularités observées dans les choix opérés par CAMRAIL.

Dans un communiqué rendu public ce 29 juin 2021, Alphonse AYISSI ABENA Président exécutif FOCACO, égrène un chapelet d’anomalies dans le processus de remise sur les rails des trains de la Cameroon Railways, tous en rapport avec le coût des tarifs.

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La première anomalie est d’ordre légal. Pour la FOCACO, ces tarifs sont purement et simplement illégaux. Car ne faisant l’objet d’aucune homologation par le Ministère du Commerce, conformément à l’arrêté N°000101/MINCOMMERCE /CAB DU 5 MAI 2008), fixant la liste des produits et services dont les prix et tarifs sont soumis à la procédure d’homologation préalable avant toute mise en vente sur le marché national.

De même, la FOCACAO se dit « courroucée » de constater que malgré les subventions, les tarifs du Train Express sont « plus élevés que ceux des activités non subventionnées ». Allusion faite aux agences non-subventionnées de transport terrestre qui, sur le même trajet (Douala-Yaoundé), proposent des services avec le même confort et des tarifs plus abordables.

Cette situation encore plus étonnante, lorsque, note la Fondation, « les quatre locomotives du « Train express » ont été acquises par l’Etat  camerounais auprès de General Electric. C’est le même État qui a, avec l’argent du contribuable, a rénové toutes les voitures voyageurs dudit train ».

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La FOCACO relève d’autres anomalies à caractère social. L’incompatibilité des tarifs au SMIG fixé à 36 260 F CFA au Cameroun. Surtout que « partout dans le monde face au car, au covoiturage et à l’avion, le train reste le moyen de transport low-cost ».

Et l’absence de tarifs spéciaux pour enfants et handicapés: si pour le trajet de bout en bout Douala-Yaoundé il existe des tarifs spéciaux pour certains segments de la clientèle, ce n’est pas le cas pour les trajets avec arrêts.  Par exemple, si un travailleur et son enfant de 6 ans quittent Douala à destination d’Édéa, les deux payeront le même tarif premium à 3 000 F CFA/ personne sur une distance de 50 Km.

La dernière anomalie tient à la durée du voyage. Un voyage caractérisé par la « lenteur du train et multiples arrêts. « Pourquoi payer cher à 10 000 F CFA  ( 1ère classe) ou 8 0000 F CFA  (classe premium) le ticket  pour un trajet de 250 Km de bout en bout Douala – Yaoundé qui mettra en moyenne 5 heures de temps avec des multiples arrêts soit 5 au total:  Édéa-Messondo-Eseka-Makak-Ngoumou ? », interroge la FOCACO.

Avant de conclure : « Les voyageurs camerounais méritent des tarifs qui sont à la portée de leurs bourses : Non à la vie chère ! »

 

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